En juillet 2015, Les Nautes de Paris étaient au marché aux fleurs Reine Elizabeth II, quai de Corse.
Il accueille tous les dimanches, le marché aux oiseaux. Notre vidéo mettait en lumière la magie des fleurs en décalage avec l’univers des oiseaux en cage et la vétusté des lieux.
A Paris, le marché aux fleurs avec ses fontaines Wallace reste un but de promenade qui nous conduit hors du temps.
La restructuration du marché aux fleurs – Place Louis Lépine est enfin programmée, mais elle se fera sans le marché aux oiseaux.
La Mairie s’est penchée sur ce lieu emblématique et chargé d’histoire qui a traversé le temps.
Il devrait retrouver une nouvelle jeunesse, sous de nouveaux atours.
En décembre 2020, la rénovation et de la révision du règlement intérieur du marché aux fleurs ont été votés. Le projet de rénovation du marché aux fleurs sera exécuté entre 2023 et 2025.
« Madame la Maire de Paris est autorisée à solliciter tout financement extérieur auprès de tout organisme financeur pour la réalisation de ce projet… La dépense correspondante, pour un montant total estimé à 4 860 000 € sera imputée sur le budget d’investissement de la ville de Paris exercice 2020 et suivants sous réserve de la décision de financement. »
Quinze cabinets d’architectes plancheraient déjà sur le nouveau marché.
En 1808, le marché aux fleurs se tenait alors à découvert sous les arbres. Le réaménagement de l’île de la Cité par le préfet Haussmann et l’édification du tribunal de Commerce de 1860 à 1865 a entraîné l’installation de petits pavillons métalliques, aux colonnes en fonte sans paroi, pour abriter les étalages. le marché sera inauguré en 1873.
Le marché aux oiseaux s’y tenait le dimanche depuis 1881.
Les travaux de la ligne 4 sur la place Louis Lépine vont entraîner un projet de redéploiement du marché dans les années 1910 sur des plans de Jean Camille Formigé qui seront exécutés dans les années 1920. Les fontaines Wallace sont toujours en place.
Le 3 février 2021, a été entériné par le Conseil de Paris que soit spécifiquement interdite la vente d’oiseaux et autres animaux vivants, lorsque les pavillons du marché aux fleurs auront été rénovés. Les commerçants concernés bénéficieront d’un accompagnement. Ils sont treize actuellement autorisés à exercer sur le marché aux oiseaux. Mais seuls sept continuent aujourd’hui à vendre des oiseaux car ils ont déjà commencé à se diversifier. Ils vendent d’autres objets, des accessoires pour animaux via des boutiques en ligne.
La Mairie de Paris souhaite ainsi mettre fin au trafic d’oiseaux en Île-de-France, en particulier de chardonnerets, verdiers et pinsons, espèces menacées dont le marché aux oiseaux était devenu l’épicentre. Cette décision vise à éloigner les vendeurs à la sauvette, sans immatriculation au registre du commerce, qui s’affichent en tant que « éleveurs-producteurs », malgré un arrêté non respecté pris par la Ville de Paris, depuis le 28 mai 2004 qui interdit la vente des oiseaux à la sauvette.
En 2017 dans le cadre de l’exposition à la Conciergerie de « Mission Île de la Cité – Le Coeur du Coeur »*, parmi 35 propositions, l’architecte Dominique Perrault n’avait pas oublié le marché au fleurs avec un projet à la façon du Cristal Palace de Londres construit pour l’exposition universelle de 1851.
- Pour plus de précisions sur l’exposition préparée par Philippe Béléval et Dominique Perrault, voir l’article en ligne du Parisien, 14 février 2017 : Paris : Les projets qui vont réenchanter l’Île de la Cité, d’ici 2040, de Philippe Bélaval.
Voici la vidéo faite en juillet 2015 :