Tabarin était un personnage célèbre sous Henri IV. Installé sur le Pont-Neuf, le bateleur proposait des tours de magie.
Chansonnier, imitateur et prestidigitateur Léon Fusier (1851-1901), lui a consacré une scène comique Le nouveau Tabarin. Il allie chant, parole et tour de passe-passe et termine par le « tour des chapeaux » après qu’il ait déclaré : « J’f’rais bien mieux d’mettre sur ma tête/ D’vant vous les quarante chapeaux ». Il se coiffe donc, successivement, de 40 couvre-chefs, mis en forme à partir d’un simple rond de chapeau mou, du chapeau de Napoléon jusqu’au bonnet d’âne. Cette chanson écrite dans les années 1880 semble avoir eu un très grand succès. Et le nom de Tabarin a fait son chemin.
Un cabaret, le Tréteau de Tabarin ouvrait en 1895
Au 58, rue de Clichy, le décor du Tréteau de Tabarin a été planté par le peintre et décorateur de théâtre Marcel Jambon. Celui-ci a représenté le Pont-Neuf où le célèbre Tabarin faisait ses tours au début du XVIIe siècle. Les cabinets particuliers vont y occuper une place de plus en plus importante et le chansonnier Henry Fursy présentateur vedette devenu directeur, décidera de partir s’installer rue Victor-Massé pour y créer la Boîte à Fursy en 1899, avec les vedettes Théodore Botrel et Montoya. Après son départ le Tréteau de Tabarin, va péricliter et faire faillite, il achètera le local y installera l’enseigne de « sa Boîte » en 1902.
Documentation et illustration : collection des Nautes de Paris.
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