Les galettes sont de retour chez les boulangers et pâtissiers. Le temps de l’Epiphanie est arrivé. Nous la fêtons en France comme en Belgique, le deuxième dimanche qui suit Noël, pour 2014, c’est le 5 janvier.
Les galettes ont fait leur apparition en France au XIVe siècle. Fève légume à l’origine, elle est devenue de plus en plus sophistiquée et créative au fil du temps. A partir du XIXe siècle seront créées des figurines en porcelaine. Face aux galettes à la frangipane, la tradition du Sud demeure avec la couronne briochée aux fruits confits et à la fleur d’oranger (ci-dessous, juste au sucre, avant leur décoration).
Depuis 1975, sous Giscard D’Estaing une galette géante, mais sans fève –pas de roi sous les ors de la République-, est offerte par la confédération nationale de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie au Président de la République.
Chaque année de nouvelles séries de fèves sont créées pour le bonheur des collectionneurs Fabophiles ou Favophiles. Il existe même une Association des Fabophiles Français (AFF).
Un peu d’histoire
Ronde et dorée, la galette symbolise le retour du soleil, de la lumière, si nécessaire à ceux qui cultivent la terre. Une étoile, une lumière a guidé les Mages venus d’Orient, jusqu’à l’étable de Bethléem où est né Jésus. Ce gâteau partagé qui cache une fève est un héritage des fêtes païennes, les saturnales. Quant à la date, elle semble avoir été choisie en fonction du solstice d’hiver, des lunaisons et du retour de la lumière. A l’issu d’un repas en commun le partage d’un gâteau dans lequel était caché une fève, permettait de « tirer les rois », inversant les rôles, offrant également aux condamnés un sursis.
Le jour officiel de la fête religieuse chrétienne l’Epiphanie est donc le 6 janvier, soit 12 jours après la naissance du Christ. Les reliques des trois Rois-Mages : Melchior, Balthazar et Gaspar sont conservées dans la cathédrale de Cologne.
reportage photos : Dominique Germond à la boulangerie- pâtisserie