Les Nautes de Paris ont voulu connaître le compositeur de musique contemporaine José Manuel Lopez Lopez applaudi avec enthousiasme, le mercredi 16 novembre 2022, sous la Coupole de l’Institut de France. Lauréat du prix de commande de la Fondation Simone et Cino Del Duca – Institut de France 2021, sur proposition de l’Académie des beaux-arts, il venait d’honorer cette commande avec la création mondiale d’une œuvre courte pour orchestre : « A la caida de la tarde » (trad. Fr. : A la tombée de la nuit).
Elle a été interprétée par l’orchestre de Picardie, dirigé par Jean Deroyer, lors de la séance solennelle de rentrée de l’Académie des beaux-arts, sous la Coupole de l’Institut de France.
Elle est dédiée à son maître Luis de Pablo.
« Nous allions lui rendre visite chez lui et nous lui demandions à quelle heure ? à la tombée de la nuit, nous disait-il… »
A ses côtés, il a appris à trouver dans la musique un univers fait de magie et de mystère, stimulant, inspirant. Une musique différente de celle qu’on entend dans les salles de concert et les institutions académiques.
« A la caida de la tarde », un hommage à Luis de Pablo et à Horacio Vaggione
« Luis de Pablo m’a conseillé de venir en France pour approfondir mes connaissances musicales. Il m’a mis en contact avec Horacio Vaggione qui continue d’être pour moi une référence par sa façon exceptionnelle de traiter la polyphonie, la granulation, la convolution, la spatialisation et l’articulation ainsi que la mixité entre instruments et électronique. L’œuvre se veut un hommage de gratitude à ces deux Maîtres et très chers amis, et à toutes les personnes qui ont permis que cette pièce soit présentée. »
José Manuel Lopez Lopez écrit de la musique acoustique.
Elle sonne comme de la musique électronique. Il propose ainsi un concept d’orchestration différent.
« Les figures de danse et les mouvements de la compagnie Rosas… la multiplicité de la polyphonie des gestes qu’ils déploient. La souplesse des transformations vertigineuses qui convergent en un geste commun ou inversement, un geste unitaire qui explose en textures asynchrones de mouvements, de déplacements chaotiques, de gestes indépendants… » l’ont inspiré.
Il a réuni pour cette création présentée à l’Académie (lien vers la séance sur youtube à voir de 1.49.20 à 2.05.00) « le travail de nombreuses années de prospection du geste, du temps, du timbre (…) et des condensations d’énergie dans le grave… »
Nous avons donc rencontré cet artiste complet, musicien, compositeur et enseignant (né en 1956, à Madrid), « soucieux de pédagogie et d’échanges ? » Il a étudié à l’Ircam créé par Pierre Boulez. Il y fait le cursus d’informatique musicale, sa musique y a été jouée. Il a eu une commande pour l’ensemble vocal anglais Electrik Phoenix et électronique. Professeur et chercheur, il enseigne à l’Université Paris VIII, au Conservatoire de Paris CRR, au Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt (PSPBB) et au Conservatoire Edgar Varese de Gennevilliers.
Découvrez avec la vidéo qui suit, un art différent exploré par ce compositeur