Mai 2018. Le déménagement du Tribunal de Grande Instance (TGI) s’est déroulé début avril pour une mise en service le 16 avril 2018. Il s’achève.
Rappelons que le TGI occupait 50% du Palais de Justice de l’île de la Cité. Il est désormais installé à la périphérie de la capitale, dans le 17e arrondissement.
Son déménagement va se poursuivre jusqu’à fin juin pour un fonctionnement optimal début juillet. La cité judiciaire des Batignolles est née.
Nous avons suivi Etienne Madranges, magistrat honoraire, historien du Palais et avocat au barreau de Versailles, pour une visite guidée au sein du Palais de Justice de l’île de la Cité « si riche en souvenirs, si chargé d’Histoire ».
Après la Première Chambre du TGI aujourd’hui vide,
et la Salle des Pas Perdus du Palais de la Cité.
Nous voici Cour du Mai, aux marches du Palais
Philippe le Bel avait fait construire un perron monumental à trois pans.
Ce perron, appelé Les grands degrez ou encore le perron du beau roi Philippe, constituait l’entrée principale de la demeure du roi.
Il permettait d’accéder à la galerie des Merciers (galerie Mercière puis Galerie marchande).
Détruit lors de l’incendie de 1776, en 1781, les marches actuelles le remplacèrent et la façade servit de modèle à d’autres Palais de Justice en province.
Tout en haut, au-dessus de la cour du Mai, on peut admirer la sculpture d’Augustin Pajou, achevée en 1783, nettoyée en 2002.
Et au-dessous, les quatre statues de Berruer et Lecomte après leur passage dans l’atelier de restauration de Jean Loup Bouvier, en 2002.
En face, le couronnement du portail central a été détruit et restauré à plusieurs reprises. En 1965, la grande grille, en très mauvais état, fut refaite à l’identique.
Bien que nous soyons en mai, vous ne verrez pas d’arbre de Mai planté dans la cour.
Pour en savoir davantage écoutons, ci-dessous, Etienne Madranges.
Il est l’auteur du livre : Regards sur le Palais dans la Cité, ou comment découvrir, en 2500 photos, un Palais parfois insolite (édité par l’auteur, imprimé par Burlet Graphics, Maisons-Alfort).
On peut se le procurer en écrivant à l’auteur : etimad@yahoo.fr