Manifestations culturelles actuelles à Paris

Redécouvrir Jean Moulin, l’artiste, le préfet, le résistant

A la pointe de Pen Hir dans la presqu’île de Crozon, Jean Moulin avec ses parents  et sa soeur Laure. Eté 1930 Coll. Escoffier.

A la pointe de Pen Hir dans la presqu’île de Crozon, Jean Moulin avec ses parents et sa soeur Laure. Eté 1930 Coll. Escoffier.

L’homme moderne qui aimait la vie, le préfet engagé au sein du gouvernement de Front populaire, le résistant mais aussi l’amateur d’art, le galeriste et l’artiste, sont au cœur de cette exposition présentée jusqu’au 29 décembre 2013, au Musée du général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération – Musée Jean Moulin (Paris 15e). Ayant rêvé d’une carrière de peintre, devenu haut-fonctionnaire plus par raison que par vocation, Jean Moulin continue de s’adonner à sa passion sous le pseudonyme de Romanin. La galerie Romanin est inaugurée à Nice, le 9 février 1943. Influencé par Max Jacob et l’Ecole de Paris, il collectionne des tableaux, en particulier les œuvres de Soutine, Dufy, Friesz… Joseph Marchand, Jacques Martel, peintre, décorateur, sont les couvertures qu’il choisit. C’est sous la fausse identité de Jacques Martel qu’il est arrêté à Caluire (Rhône), le 21 juin 1943.
ci-dessus photo Jean Moulin et Colette Pons à Megève, février 1942. Rencontrée chez ses amis grenoblois, Colette (1914-2007) qui habite Nice est en instance de divorce de M. Jacques. Elle est liée avec Philippe Dreyfus engagé à Londres dans les FFL qu’elle épouse après-guerre. Rex lui confie la responsabilité de la galerie d’art Romanin à Nice. (© Coll. Escoffier/droits réservés, Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin).

Scénographie du collectif « Au fond à gauche »

Pour le 70e anniversaire de sa disparition, les deux commissaires : Christine Levisse-Touzé, conservateur et directrice du Musée et Dominique Veillon, directrice de recherche au CNRS ont avec le soutien de nombreux partenaires pu présenter toutes les facettes de cet homme fascinant et exceptionnel ; interviews de résistants, lettres, dessins, journaux qui viennent du legs de la famille Escoffier au Musée, toiles de maîtres, et caricatures provenant du Musée des Beaux Arts de Béziers, mais aussi la tenue de préfet du Musée de l’Ordre de la Libération.

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