Du 5 octobre au 5 novembre 2018, Pippo Delbono, metteur en scène et acteur, chorégraphe et danseur, cinéaste est l’invité des cinémas du Centre Pompidou.
Une rencontre à ne pas manquer avec ce cinéaste, influencé par Pasolini et Kurosawa. Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou et l’équipe des cinémas autour de Sylvie Pras nous y invitent.
Lors de l’ouverture de ce mois pleins de surprises, Serge Lasvignes a souligné : « Pippo Delbono lui qui a « la peau en papier de soie« , comme il l’écrit dans son dernier ouvrage, Le Don de soi, publié par Actes Sud, réagit pour se défendre de l’inéluctabilité de la perte et de la maladie… Il est un anticonformiste. Il nous permet de se situer dans la vie. »
Il nous embarque dans sa souffrance, dans la transmission d’une humanité fêlée, dans laquelle il arrive à isoler la poésie, la beauté de la vie, car dit-il : « Personne ne peut échapper à la vie pas même la mort (…) Tout est question de vie et de mort. La question est là. Il y a des moments dans la vie où on sent la douleur des autres. »
Il tente d’échapper à la douleur de l’esprit, à la dépression et nous en parle dans le court métrage inédit, tourné à Rome, réalisé pour la collection Où en êtes-vous ? du Centre Pompidou. (à voir Jeudi 18 octobre, 20h, Cinéma 2 ; Samedi 20 octobre 20h, Cinéma 2 et Jeudi 1er novembre, 18h Cinéma 2)
Il nous offre une installation inédite et créée spécialement pour le Centre Pompidou, à découvrir au Forum-1, de 14h à 20h tous les jours, l’entrée est libre dans la limite des places disponibles.
« Je parle toujours de la même chose, de moi, de moi, de moi (…) J’ai trouvé une manière différente d’être, être traversé par les personnes. » A travers soi, montrer les autres.
Cette installation « La Mente che mente ; l’esprit qui ment, The mind that tells tales » en forme de labyrinthe, évoque les circonvolutions du cerveau tourmenté de son auteur. La folie de l’esprit. On le voit sur les écrans, on l’entend en français. Ce cheminement retraverse l’ensemble de son travail. Il nous offre une création expérimentale, musicale, sonore, des parois gondolées, d’autres offrant une certaine transparence, un grand tunnel noir avec la lumière au bout et enfin une zone fleurie, apaisée « un parcours émotionnel pour le visiteur, invité à traverser le doute, la souffrance, avant de ressentir la joie. »
Rétrospective des films à voir en cette fin de semaine au Centre Pompidou :
La Visite-Versailles de Pippo Delbono (2015, 22′) Bobò et Michael Lonsdale sont seuls dans le château de Versailles.
suivi de Grido de Pippo Delbono (2006, 75′) Autobiographie filmée, récit poétique et portrait de Pippo Delbono. Arrivée de Bobò dans sa vie, alors qu’il intervenait dans l’hôpital psychiatrique d’Aversa, dans le sud de l’Italie. Vendredi 12 octobre et samedi 3 novembre 20h, Cinéma 2
L’India che Danza de Pippo Delbono (2009, 36′)En 1993, Pippo Delbono se savait malade depuis quatre ans. Décidant de fuir, il se rend en Inde.
suivi de Guerra de Pippo Delbono (2003, 61′) Premier long métrage de Pippo Delbono. Samedi 13 octobre, 17h, Cinéma 2 et Jeudi 25 octobre, 20h, Petite salle
Pulce non c’e de Giuseppe Bonito (2012, 97′) Pippo Delbono est Gualtiero
Anita et Gualtieroont deux filles, Giovanna, 13 ans, et Pulce (Puce), 9 ans, qui est autiste. Samedi 13 octobre, 20h, Cinéma 2 et Dimanche 4 novembre, 18h, Petite salle
Notes sur le Vietnamde Pippo Delbono (2016, 10′),dans les pas de Pier Paolo Pasolini
suivi de La Paura de Pippo Delbono 2009, 66′) Il sillonne l’Italie muni de son téléphone portable, il nous livre ses impressions politiques, sociales et poétiques. Dimanche 14 octobre, 15h, Cinéma 2 et Dimanche 4 novembre, 15h, Petite salle
Rendez-vous à Atlit de Shirel Amitaï (2015, 90′), Pippo Delbono est Zack. Israël, 1995, la paix est enfin tangible. Dans la petite ville d’Atlit, Cali retrouve ses deux soeurs, Darel et Asia, pour vendre la maison héritée de leurs parents.Dimanche 14 octobre, 18h, Cinéma 2 et Dimanche 28 octobre, 15h, Cinéma 2
Programme intégral à retrouver sur le site du Centre Pompidou.