Le musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin propose aux visiteurs, du 27 mars au 22 septembre 2024, de plonger dans l’histoire du film qui a fait de : Paris Brûle-t-il ? l’élaboration de la fresque épique des évènements de la Libération de Paris, en août 1944.
En août 2024, Paris fêtera les 80 ans de sa Libération.
L’exposition consacrée au film « Paris brûle-t-il ? » souligne les anecdotes historiques interprétées par des stars devenues les héros de ces journées.
Du côté des vedettes
Une pléiade d’artistes dont la notoriété n’est plus à prouver a joué dans ce film.
Cette super production franco-américaine a utilisé les méthodes hollywoodiennes avec un budget dépassant les 6 millions de dollars.
Alors que la production cherchait son général Leclerc, Claude Rich en séance de maquillage s’est révélé être la personne idoine.
Il sera ainsi la seule vedette a tenir deux rôles qui l’un comme l’autre lui allait à merveille.
Claude Rich a donc été le Général Leclerc avec moustache et avec l’assentiment de la veuve du général ainsi que le lieutenant de la Fouchardière sans moustache.
Mais un seul figurera dans le générique.
Vous retrouverez dans l’exposition des photos des artistes avec le réalisateur.
L’enthousiasme des Parisiens libérés
Il nous est transmis par le biais de nombreux objets conservés et réunis ici.
Dans les coulisses du tournage
Sont mis en lumière des oublis volontaires.
Dans le contexte des années 1960 sous la présidence du général de Gaulle, des faits et des personnages comme les résistants Georges Bidault président du Conseil national de la Résistance n’est visible que dans les images d’archives du défilé des Champs-Elysées et n’apparait pas Maurice Kriegel-Valrimont.
Le film utilise au montage des séquences de films d’actualités et des réinterprétation d’images.
René Clément l’a souligné en 1966 : « Il faut faire du vrai plus vrai que le vrai et du vrai faux… »
La scène concernant le groupe de résistants exécutés le 16 août 1944 est préparées avec des dessins et des photographes. Aux côtés de Jean-Louis Trintignant, on pourra reconnaître parmi les jeunes acteurs, Michel Sardou, Patrick Dewaere.
Grâce à la fondation René Clément sont réunis des documents sortis de leurs archives :
Les autorisations de tournage dépendant alors de Maurice Papon, préfet de police de Paris…
Il ne veut pas de bruits d’armes dans les rues et les tournage ne doivent pas impacter la vie quotidienne des Parisiens.
Certaines scènes devront être tournées en studio pour respecter les consignes.
Des photos et des reportages réalisés sur le tournage ainsi que de nombreux objets sortis des collections du musée.
Tous ces éléments se complètent et animent de manière dynamique le parcours.
Mais il ne faut pas oublier que le passé a été regardé avec les lunettes politiques du présent, un gouvernement sous la présidence du général de Gaulle.
La recherche attentive d’un consensus entre gaullistes et communistes est permanente mais il faut aussi veiller aux attentes des Américains et aux réactions possibles de Dietrich von Scholtitz.
Le livre de Larry Collins et Dominique Lapierre a été adapté au cinéma en 1966. Deux producteurs étaient intéressés par ce projet, l’Américain Darryl F. Zanuck qui avait produit Le Jour le plus long (1962) et Paul Graetz qui avec la Paramount va faire appel à René Clément pour réaliser le film. Seront réunies des vedettes allemandes, américaines et françaises. Le scénario sera élaboré par les Américains Gore Vidal et Francis Ford Coppola.
Avec l’application gratuite disponible en français et en anglais sur smartphone depuis google Play Store ou l’AppStore vous pourrez écouter les bandes sonores. Vous croiserez une série d’écrans qui vous permettront de visionner, par thème, une quarantaine d’extraits du film, avec des archives audiovisuelles de 1944 et des séquences documentaires sur le tournage.
Les commissaires de l’exposition :
Lors de la présentation de l’exposition, Sylvie Zaidman, directrice du musée, soulignait que :
« Le film est un succès tel qu’au fil du temps, il se substitue dans les mémoires aux traces réelles de la Libération de Paris.»
Lors de son arrivée à la direction du musée de la Libération de Paris-musée du général Leclerc-musée jean Moulin, Sylvie Zaidman conservatrice générale du patrimoine songeait à une future exposition autour du film Paris brûle-t-il ?
14 mai et 13 juin
Elle a établi un partenariat dynamique avec Sylvie Lindeperg.
L’historienne française, docteure en histoire et diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et de l’histoire du cinéma, professeure à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Les deux commissaires ont préparé l’exposition mais aussi un programme de rencontres.
Des visites guidées et commentées sont possibles.
Une série de conférences est à venir :
Mercredi 3 avril à 18h30
Alain Delon dirigé par René Clément, de Plein Soleil à Paris brûle-t-il? Rencontre littéraire avec Denitza Bantcheva
–Mardi 14 mai – 18h30
Paris brûle-t-il ? Le film qui sublima la Libération
Projection-conférence animée par Sylvie Lindeperg, commissaire de l’exposition
– Samedi 1er juin 14h30 – 17h
Jack Lieb, cinéaste de la Libération de Paris
Projection du film et rencontre avec le petit-fils de Jack Lieb, Robert Marshal et Dominique Forget réalisateur
–Jeudi 13 juin – 18h30
Filmer la Libération de Paris : résistants, militaires, amateurs
Projection-conférence par Sylvie Lindeperg, commissaire de l’exposition et Dominique Forget, réalisateur.
–Dimanche 23 juin 10h – 18h
Wargaming au musée | Evénement
Journée de découverte du Wargaming, pour rejouer les combats urbains de la Libération de Paris autour d’un jeu de stratégie, de plateaux et figurines. Organisé avec l’Amicale du Wargame et de la Figurine.
Tous publics à partir de 8 ans
–Dimanche 25 août
Journée de projection
Films amateurs de la Libération de Paris, avec l’association Mémoires filmiques d’Île-de-France – Cineam
1966, première mondiale à Paris, le 24 octobre 1966, sortie du film en France, le 26 octobre
en Espagne, en Allemagne
A découvrir, 4 place du colonel Rol Tanguy, Paris 14e, métro Denfert-Rochereau; du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tarif de l’exposition : 9 euros ; accès gratuit aux collections permanentes et au PC de Rol Tanguy avec réservation sur place.