Une vingtaine de passionnés de la photo anime, depuis 2005, l’association Fetart. Leur équipe a monté une quarantaine d’expositions, noué des partenariats (festivals, galeries, écoles, revues) et présenté une centaine d’artistes français mais aussi européens. Voici quelques images rapportées du 4e festival Circulation(s), installé, jusqu’au 16 mars, dans un lieu convivial, le Centquatre, 5 rue Curial, Paris 19e.
L’artiste invité, Antony Todd s’est arrêté une nuit à Sun City à la périphérie de Phoenix (Arizona). Il y a découvert des habitants dont la moyenne d’âge est de 73 ans. Si les hommes s’adonnent au golf, un groupe de femmes, dès 1979, a créé ce groupe de Pom Pom girls. Elles se réunissent plusieurs fois par semaine et participent à une cinquantaine de manifestations par an.
La mère d’Elena Chernyshova a vécu au Cercle Polaire. Fascinée toute son enfance par ses récits sur la nuit polaire, elle a voulu à son tour vivre cette expérience. Ayant entendu parler de la cité minière de Norilsk en Sibérie, 7e ville la plus polluée au monde, c’est là-bas qu’elle a choisi de vivre durant sept mois.
Erica Nyholm nous propose un travail très personnel lié aux souvenirs, à la mémoire d’instants intenses, de moments de grandes solitudes qu’elle recrée et met en scène.
Samuel Lugassy présente des gymnastes et lutteurs Bulgares, entre six et vingt ans, qui marchent sur les traces de leurs ainés les champions Alexander Tomov, Maria Petrova, Jordan Jovtchev.
Zacharie Gaudrillot-Roy, nous présente une série entre décor et réalité. Il nous convie à une déambulation dans les rues, à une première rencontre lors de laquelle il arrête notre regard à la surface des bâtiments dont on ne peut rien imaginer puisqu’il ne sont pas achevés. Il s’interroge : « Que se passerait-il si du quotidien de « l’autre » n’en ressortait qu’un décor ? »
Le lieu d’exposition, les bâtiments du Centquatre construits en 1873 ont abrité le service municipal des pompes funèbres, créé en 1905 et arrêté en 1993. Sur place étaient réunis menuisiers, ébénistes, carrossiers, mécaniciens, couturiers car il fallait, entre autres, placer des tentures au lieu où était le corps du défunt, ainsi que des peintres et des maçons. Lieu de travail avec ses entrepôts et lieu de vie avec toutes les commodités, des logements y étaient aménagés, le dernier employé l’a quitté en 1997. Il est devenu un lieu de convivialité ouvert à tous, un espace de résidences et de production pour les artistes du monde entier. Il abrite, notamment, la grande librairie le Merle Moqueur, des restaurants, une épicerie, le premier bric à brac Emmaüs… A noter, le 15 février, il proposera un carnaval électro.
Photos : Dominique Germond
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