Tous les autobus parisiens, plus d’un millier, sont réquisitionnés par l’armée dès le début de la guerre, en août 1914.
Une centaine sert immédiatement aux transports de troupes et part sur le front. D’autres accompagneront, l’opération dite des taxis de la Marne.
Les autobus serviront pour le transport « de personnel », ils ont chacun leur diminutif. Les TP mèneront les troupes sur le front, et permettront de prendre en charge plus rapidement les blessés en servant d’infirmerie. Mais, une grande partie va être utilisée pour le transport de matériel, les TM, ainsi que pour le ravitaillement en viande RVF après des aménagements.
A partir de 1916, un service partiel sera rétabli, dans la Capitale.
Un nouveau bus Schneider sera mis en circulation en juin 1916. Les Parisiens qui aiment les réseaux de surface vont se presser place de la Madeleine pour l’y découvrir.
Lorsque la guerre éclate, Paris a déjà un solide réseau métropolitain
Mais, le mode de transport le plus utilisé durant cette période sera le métro. Deux réseaux cohabitent. Le Métropolitain va poursuivre au ralenti le maillage de ses lignes dans la Capitale ; sa ligne 1 avait été inaugurée en 1900 pour l’Exposition Universelle. En 1916, le réseau Nord-Sud dont les lignes A et B creusées à une grande profondeur traversaient Paris reliant les quartiers de Montmartre/ Saint Lazare à ceux de Montparnasse/Vaugirard, ouvrait le prolongement de sa ligne A de la place Jules Joffrin à la porte de la Chapelle. Parallèlement, le Métropolitain prolongeait la ligne 7 de Palais Royal à Opéra. La pénurie d’agents partis au front amènera la mise en place de la fermeture des portes par système électro-pneumatique ; par mesure d’économie l’éclairage sera réduit de moitié (sur les quais et dans les wagons) ; des lampes bleues seront utilisées, la nuit, sur les lignes aériennes. Durant la Première Guerre mondiale, les stations les plus profondes serviront d’abris lors des alertes, mais également pour les blessés. Ses infrastructures furent peu touchées par les bombardements, on peut signaler une bombe près de la station Couronnes (à Belleville) en 1916 et en 1918 quelques dégâts aux stations Saint-Paul, Campo-Formio et Corvisart.
(documents, partition, cartes postales et tickets : Les Nautes de Paris)