A Clermont, point d’ancrage de l’association Diaphane pôle photographique dans les Hauts-de-France, avait lieu, le 28 septembre 2024, une réunion des photographes. Ci-dessus les professionnels et amateurs des Photaumnales autour du Maire Lionel Ollivier.
Les Nautes de Paris, de Clermont à Beauvais en passant par La Neuville en Hez, ont posé leur regard sur une quinzaine d’expositions présentées dans le cadre des Photaumnales 2024.
La 21e édition internationale a été préparée par Diaphane et son duo de choc Emmanuelle Harkin, commissaire en résidence et Fred Boucher, directeur du Festival.
Le concours précieux des municipalités des Hauts de France pour « Festins, les photographes à table ! » fait qu’après Arles et Perpignan, Beauvais s’inscrit comme la troisième ville de France pour la photographie internationale.
Les Photaumnales, cette année, ce sont 25 photographes à Beauvais, dans le Beauvaisis et le Clermontois, dans les villes et territoires ruraux, du 21 septembre au 31 décembre 2024. Mais un total de 42 expositions avec à Berck et d’Amiens au Clermontois la saison de la Lituanie en France, festival Kaunas photo 2024 réunit 17 artistes.
Autre événement : « Radioscopie de la France, regards sur un pays traversé par la crise sanitaire », une sélection de photos financée par le Ministère de la Culture, pilotée par la BnF et mise en place par le réseau Diagonal. L’exposition raconte les problématiques régionales ; coordonnée par le Cercle Hippolyte Bayard pour les Hauts-de-France, l’exposition Douce France rassemble neuf photographes à Amiens (dix photos chacun).
Se Nourrir : un rendez-vous, un moment de convivialité, une nécessité
Clermont – Parc du Châtellier ; exposition de Mathieu Paley – Man and Food (à voir jusqu’au 8/12)
Comment vit-on sur la planète en autosuffisance, une enquête photographique, un Tour du Monde, sur les habitudes alimentaires, les régimes, la convivialité des repas.
Également dans le parc (à Clermont), proposés par Diaphane des ateliers expérimentaux pour deux expositions, face à face, l’une avec l’Association GEM le Renouveau : Portraits de légumes et l’autre préparée par Les Apprentis d’Auteuil qui ont travaillé avec La Compassion sur le thème Et toi comment tu manges? une rencontre inter-générations.
L’Espace culturel Séraphine Louis, siège de Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France, présentait
Hortense Soichet : La Belle (restera) Assise
Les HBM de la Belle Assise, les maisons construits dans les années 1930, par A. Belot sont toujours là et les habitants ont ouvert leurs portes à la photographe.
DÉTOURNEMENT, DÉCHETS ET ŒUVRES D’ART
A Beauvais, Parc de la gare nous débutons par le travail d’un chercheur passionné Wolgang Vollmer qui nous présente l’œuvre (entre 1935 et 1955) de Henry Rox, juif allemand parti aux États-Unis : Various fruits et vegetables ou lorsque fruits et légumes deviennent presque Humains.
Henry Hargreaves et Charlotte Omnès, Candy Goldsworthy. Mes photos s’inspirent du travail de cet artiste du Land Art.Les photographes se sont attachés à transformer des détritus de rue en œuvres d’art éphémères.
Robin Lopvet : Le Septième Continent. L’artiste s’intéresse lui aussi aux aliments trouvés dans la rue, aux objets délaissés qu’il réunit pour des tableaux-photos qui claquent. Chaque nouvelle production est un assemblage de choses préexistantes.
LES APPRENTIS SORCIERS, à Beauvais
Daniel Szalai : Novogen.
Il a photographié 168 poules pondeuses blanches des Novogen White vivant « hors nature » pour les recherches expérimentales en laboratoire.
Leurs portraits individuels semblent reproduire une seule et même poule tant elles sont semblables. Une sorte d’hommage du photographe à celles qui par leur contribution, sauvent des vies.
A La Neuville en Hez, Karl Joseph et Marc-Alexandre Tareau : Kalilou.
En Guyane, le photographe Karl Joseph s’est penché avec l’ethnobotaniste Marc-Alexandre Tareau sur l’univers spirituel, vaudou et les croyances diverses pratiquées autour des plantes.
Ce dernier a suivi et géré les tirages photographiques en numériques sur Dibond pour les Photaumnales.
Les photos présentent donc un travail autour des plantes. Ce qu’on peut glaner, la collecte d’herbes et de végétaux, les liens avec la spiritualité. Il nous invite à retrouver cette transmission et à renouer les liens ancestraux qui se sont rompus entre l’homme et la nature.
LES ARCHIVES RETROUVÉES, à Beauvais
Matthieu Nicol : Better food for our fighting men, à propos de l’alimentation de survie des soldats américains. Il a réuni de photos déclassées.
Arthur Mettetal : Le ciel à la carte, regards sur la nourriture dans l’aviation moderne.
Dans les années 1960 à Orly, ce sont les Wagons-lits qui assurent l’avitaillement des avions et des restaurants d’Orly et du Bourget. (Fonds d’archives de l’ancienne compagnie internationale des wagons-lits et du tourisme)
COMMENT CONSOMMONS NOUS ?
Pour Chow et Lin : le seuil de pauvreté avec un Tour du monde, journal à l‘appui, de ce qui peut s’acheter, pays par pays, pour s’alimenter avec cette somme.
L’obsession du poids pour Katherine Longly : To tell my real intentions. I want to eat only haze like a hermit. L’artiste a connu le surpoids. Lors de résidences au Japon où l’obsession du poids est importante, elle a fourni un appareil photo à des femmes afin qu’elles surveillent leur corps découvrant leur relation à l’alimentation.
Se nourrir ailleurs avec Hiên Hoang : Asia Bistro – Made in France. La nourriture du pays d’où l’on vient n’a pas le même goût que celui reproduit dans le pays d’accueil. Ses photos jouent sur le corps morcelé de la photographe.
A Beauvais – Giratoire des maréchaux
Stéphanie Lacombe : hyper Life
Un livre publié par Diaphane, présenté par Fred Boucher fruit d’une résidence en Champagne Picardie. Il souligne le transformation du décor rural qui désormais évoque davantage l’Amérique avec ses parkings, ses centres commerciaux, ses stations services, ses distributeurs de pizzas.
Pierre et Florent : Mémoire habillée
Le modèle de chaque photo pose avec ses objets favoris dans un lieu choisi. Un texte accompagne chaque portrait.
Comment se résumer, se présenter avec les objets aimés?
Le duo créatif présente une série de mises en scène de l’intime autour du vêtement, une accumulation choisie par chaque modèle et installée avec l’acteur ou l’actrice de l’instant dans un lieu de son choix.
Ainsi se termine le résumé de cette journée qui n’a été qu’une approche de travaux photographiques dont quelques uns avaient été présentés lors des Rencontres d’Arles, où à Paris lors des Rencontres du Xe, comme pour Pierre & Florent.