Chanson

Les Nautes de Paris vont vous raconter Paris Rive Gauche en chansons

Dominique et Marie-Christine, Les Nautes de Paris, nous seront du 10 au 28 avril 2025 Salon du Vieux Colombier à la Mairie du 6e arrondissement.

Les Nautes de Paris vont raconter : Paris Rive Gauche avec les illustrations des partitions de chansons. Une exposition organisée avec le concours de nos amis, Thierry président de l’Acagl14 et de la Facap, Agnès du Temps des chansons, Joël et Sylvie. Vous pourrez aussi y découvrir des photos de Dominique et des dessins d’André.

Redécouvrir Saint-Germain-des-Prés, chanté par Léo Ferré

Cette histoire parisienne que nous vous proposons, de 1860 à 1960, est illustrée par les visuels des partitions de chansons en « petit format » et quelques « grand format ».

Les 3 Ménestrels, chansons de Guy Béart (1959 Tutti Paris Photos)

Chaque visuel offre un raccourci d’une séquence de vie racontée en musique, l’histoire d’un lieu, comme le ferait une photo. Nous vous ferons redécouvrir la Rive Gauche qui chante, de Montparnasse à Saint-Germain-des-Prés mais aussi le long de la Seine. Les décors ont changé, se sont redessinés, ont évolué.

Le graphisme est mis à l’honneur. Les couvertures des partitions ont été réalisées par de nombreux illustrateurs qui ont été célèbres, certains toujours connus et d’autres oubliés.

Ils ont laissé la place aux portraits photographiques des interprètes et des compositeurs.

Vous retrouverez les lieux de convivialité, cafés, brasseries, salle de spectacles, music-halls de la Rive Gauche. Ces lieux sont nombreux dans les 5e et 6e arrondissement et les grands axes comme le boulevard Saint-Michel ou la rue de la Gaité qui mordent sur les arrondissements voisins.

Les techniques de reproduction des partitions ainsi que celles du son seront également évoquées.

Certaines partitions ont été vendues par les chanteurs et musiciens de rue. Les éditeurs produisaient une édition spéciale pour eux. Ainsi des recueils souvent imprimés sur un mauvais papier portaient la mention « La vente de ce recueil est interdite aux étalagistes et aux marchands de musique sous peine de poursuites judiciaires. » Sur la partition individuelle pouvait figurer « La vente de cette édition en boutique est interdite, édition de rue ».

On pouvait acheter à petits prix aux chanteurs de rue les succès chantés en chœur.

Ces succès étaient souvent repris en chœur par un public occasionnel et varié, lors d’événements, de foires. On les entendait à un coin de rue, non loin d’un café, sur une place, à l’entrée des parcs sur les grilles desquelles les partitions étaient accrochées.

Un accordéoniste, un violoniste ou un guitariste parfois plusieurs musiciens accompagnaient un chanteur/une chanteuse.

Un Almanach chantant publié en 1877 par Delarue

Ces refrains populaires témoignaient du succès de certains spectacles et de certains interprètes.

On chantait le soir à la veillée, en fin de repas, en famille ou avec des amis avant l’arrivée de la radio et de la télévision.

La France chantait en toutes occasions. Concours, émissions de TV et Karaoke ont pris le relais.

Parallèlement ont pouvait acheter en boutique les succès des grandes vedettes imprimés sous leur propre nom.

Rapidement le secteur s’est doté d’imprimeurs-éditeurs, puis les deux métiers se sont dissociés.

La chanson a eu des éditeurs sur la Rive Gauche comme Delarue libraire-éditeur, 5 rue des Grands-Augustins. En 1877, il publiait un Almanach chantant.

Les Noctambules un lieu dédié aux Étudiants

En 1894, Martial Boyer a fondé le cabaret artistique les Noctambules qu’il dédiait aux étudiants du Quartier Latin.

Au 7 rue Champollion (Paris 5e). Son programme réunissait des chansonniers et s’adressait aux étudiants. Le chansonnier Eugène Lemercier né rue Saint-Placide chantera ses chansons aux Noctambules.

La direction attira au Quartier Latin les poètes-chansonniers de la Butte.

Théodore Botrel venu de Bretagne va diriger la revue Musicale La bonne chanson, installée 6 place Saint-Sulpice (Paris 6e), créée en 1908. La revue suivra l’actualité musicale en publiant quelques textes de chansons et leur musique.

Scie musicale créée par Léonce Paco sur l’air de la Veuve Joyeuse (dans La Bonne Chanson, n°66, avril 1913 )

En 1903 Polin va créer, 106 boulevard Saint-Germain (Paris 6e), Paris qui Chante.

Cette revue hebdomadaire illustrée des concerts, théâtres, cabarets artistiques, music-halls publie texte et musique de chaque chanson jusqu’à la veille de la guerre en 1939. Vous pourrez découvrir la revue dans l’exposition.

Les revues musicales se sont multipliées.

L’éditeur le plus prolixe semble avoir été Émile Lacroix (1873-1961), installé au 47 rue de la Gaité (Paris 14e).

Les Éditions A-Z étaient au 73 Boulevard Raspail (Paris 6e).

On peut évoquer, Le Bailly éditeur, 6 rue Cardinale (anciennement rue de l’Abbaye). Son successeur O. Bornemann s’installera 15 rue Tournon (Paris 6e).

Ou encore plus près de nous, les Éditions Durand (créées en 1869)-Salabert (créées en 1878) -Eschig (créée en 1907).

Elles ont été réunies en une entité créée en 2001, installée 16 rue des fossés Saint-Jacques (Paris 5e), devenu le siège d’Universal Production Music France.

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