Novembre 2016. Emmanuel Pierrat salue ici la ténacité et la réussite des femmes qui ont choisi les carrières de la Justice.
Ci-dessus, il est en compagnie de l’avocate Gisèle Halimi et de la vice-bâtonnière du Barreau de Paris Dominique Attias.
Il leur rend hommage dans la première partie de ce nouvel opus : « Les Femmes et la Justice; les avocates, les magistrates et les accusées passent à la barre.» Il en profite pour nous présenter également quelques femmes qui ont défrayé la chronique judiciaire, des accusées au coeur de procès retentissants, des femmes à la Une.
« Ce que femme veut, Dieu le veut » dit le dicton populaire. Ce fut un difficile et long combat. Plus de 50% des avocats sont désormais des avocates. Bravo ! Voir à ce propos les témoignages dans la vidéo en fin d’article.
François Molins, Procureur de la République de Paris était présent pour la nouvelle exposition sur les femmes au Musée du Barreau de Paris.
« La femme est-elle l’avenir de la justice » ? la question a été posée par la bâtonnière Christiane Féral-Schul.
Jeanne Chauvin, première avocat au barreau de Paris
Après un long combat, les femmes ont réussi grâce à leur ténacité et à leur obstination à obtenir de jouer des rôles clefs dans la vie de la cité.
Elles veillent désormais sur le difficile équilibre de la balance de la Justice. La figure allégorique a pris vie sous les traits d’avocates pionnières comme Jeanne Chauvin à Paris.
Il n’y a plus de fonction, ni de carrière de la justice où les femmes ne se sont pas positionnées. Le chemin a été long avant que la première bâtonnière ne soit élue. D’autres ont suivies dans les hautes fonctions : juges, gardes des sceaux.
Mais ce sont les accusées qui les premières ont pénétré dans les prétoires. Elles ont fait face à la justice d’hommes enveloppés dans leur longue robe noire. Ils balayaient leur cas avec de savants effets de manches devant des jurys masculins avant qu’elles ne subissent les foudres de la Justice parfois rendue aveugle.
Une des vitrines de l’exposition
L’auteur : Emmanuel Pierrat
Présentation au Musée de l’exposition accompagnant la sortie de l’ouvrage.
Avocat au barreau de Paris, il est un de nos grands spécialistes de la propriété littéraire et artistique (arts, lettres et médias y compris internet).
Conservateur du musée du Barreau de Paris, il en a ouvert les portes au grand public.
Le romancier, l’essayiste, le collectionneur de livres anciens et d’art africain poursuit son travail de recherche et d’écriture sur de nombreux sujets et celui qui lui tient à cœur: la justice, sa plus belle complice.
En 2015, il publiait un beau-livre « Les grands procès de l’histoire », avec des fac-similés de documents clés insérés dans des pochettes. Il récidive dans la mise en forme publiant ce nouveau volet de l’histoire juridique accompagné d’une exposition et de grands procès de femmes.
Des meurtrières, des escroqueuses, des justicières, des femmes de pouvoir
Mme Caillaux a tué le directeur du Figaro Gaston Calmette. Emprisonnée à Saint-Lazare, elle sera acquittée. Son avocat Fernand Labori plaidera : « des circonstances trop rigoureuses pour l’accusée », donc sans préméditation car c’est une femme et nous sommes en 1914.
Afin de nous mettre en appétit de lecture, une exposition est donc présentée du 20 octobre 2016 au 28 février 2017 au Musée du Barreau de Paris (rue du jour, Paris 1er, derrière Saint-Eustache).
Rappelons que ce musée privé est ouvert le samedi et le dimanche, 10h-18h et sur rendez-vous.
Vous y découvrirez les documents qui ont servi à illustrer cet ouvrage qui met en scène 18 femmes, 18 destins ceux de :
Jeanne Chauvin, Hélène Miropolsky, Gisèle Halimi, Dominique de la Garanderie, Isabelle Coutant-Peyre, Simone Rozès, Eva Joly pour les femmes de Justice
Cette chanson créée par Georgel en 1918 raconte une histoire d’amour née dans les fossés de Vincennes où fut exécutée Mata-Hari : « Au poteau l’espionne est placée … C’est elle ! sa bien-aimée ! et lui « il dut commander le peloton(…) Il crie: Feu ! C’était son devoir ! » (édition Delormel, paroles : Cami, musique: Fernand Heintz, 1918). Document : Les Nautes de Paris
Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Jeanne Weber, Henriette Caillaux, Mata Hari, Thérèse Humbert, Les sœurs Papin, Simone Weber, Véronique Courjault, Florence Rey et Valérie Subra sur le banc des accusées.
Un gros travail préparatoire et une mise en scène originale ont été réalisés par Cindy Geraci, directrice du Musée du Barreau de Paris qui a assisté le conservateur et l’auteur afin de réunir des documents originaux et peu connus avec le soutien de nombreuses prêteuses.
176 pages au format 24x31cm, sous coffret illustrées par nombreux documents d’archives provenant du Musée du Barreau et réunis avec le concours de la directrice Cindy Geraci et Garance André. Conception graphique : Laurence Salaün ; relecture et correction : Isabelle Macé ; suivi éditorial : Isabelle Dartois. Editions de La Martinière, Paris 14e. Photogravure : APS Chromostyle ; imprimé en Chine chez Toppan Leefung. Prix : 39,90 euros
Des femmmes de justice ont répondu à nos questions :
Après la présentation de Me Emmanuel Pierrat, vous pourrez écouter Dominique Attias première Vice Bâtonnière, Christiane Feral-Schul Bâtonnière (2012-2013), Françoise Assus-Jutner présidente de l’association française des femmes des carrières juridiques.
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