Les villes renouent avec leurs voies d’eau. Paris et son service des canaux veillent sur un réseau de 130 kilomètres traversant 43 communes et cinq départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Aisne et Oise). Le domaine public fluvial de la Ville de Paris est à la fois aqueduc et ouvrage de navigation. Il répond donc à 60% des besoins de Paris en eau non potable (300 000m3 par jour) et offre une voie de navigation appréciée par les plaisanciers et empruntée par le fret (jusqu’à 800 tonnes par jour). Cependant, le développement des loisirs implique le réaménagement des berges afin de ne pas nuire à ce patrimoine écologique et paysager et pour accueillir dans de bonnes conditions cyclistes et promeneurs, ainsi que des balades pédestres souvent au départ de Paris.
Un diagnostic paysager respectueux de l’environnement
Un guide de gestion, de suivi et d’aménagement des canaux de Paris a ainsi été rédigé à la suite d’une étude commencée dès 2010, et présentée le 30 mai à Villers-les-Rigault, lors de la mise en place, tout au long du canal de l’Ourcq des six premiers panneaux de l’exposition permanente. Une étude par zonages a permis de hiérarchiser les enjeux écologiques par zone de 5 km de large de part et d’autre des canaux en s’appuyant sur un indicateur basé sur les listes d’espèces animales et végétales recensées. Ainsi, sur les zones de petits gabarit, notamment le contexte préservé du canal de l’Ourcq, les faibles contraintes d’usages et d’exploitation ont permis de mettre en place un entretien respectueux de l’environnement, par exemple en ne coupant pas toutes les herbes afin de laisser des espaces naturels nécessaires à la biodiversité. (photos : Dominique Germond)
Le 30 mai à Villers-les Rigault (77), l’auditoire se penche sur le contenu de l’étude.
