La photographie aime le Centquatre (5 rue Curial, Paris 19e) qui le lui rend bien. L’équipe de José-Manuel Gonçalves prolonge le succès du festival Circulation(s), dédié à la jeune photographie européenne et organisé par l’association Fetart, et propose dans le cadre du mois de la Photo à Paris, trois expositions, des rencontres et des projections, jusqu’au 4 janvier 2015.
Jean-François Spricigo
Toujours l’aurore », de Jean-François Spricigo, photographe-écrivain Belge, né en 1979. Il vient du cinéma et a complété sa formation INSAS (Bruxelles) par une dernière année de comédie au cours Florent (Paris). Il mélange et unit les arts. « Je n’ai pas une logique sérielle.. » dit-il « l’exposition s’est faite à partir d’un texte » car il écrit aussi, et a déjà publié plusieurs ouvrages.
Il nous propose des photos en noir et blanc, dont il réalise lui-même tous les tirages, une courte séquence en couleur, ainsi qu’une installation vidéo sur une musique d’Alexandre Tharaud, avec la lecture d’un de ses textes. Il aime l’écriture. Né au pays de Rimbaud et de Brel, ses couleurs sont le noir et le blanc qui transmettent l’ambiance , la lumière du « plat pays qui est le sien ». Ses images naissent de son quotidien de ses rencontres. « Floues ou non, la « netteté » de l’image est principalement liée à l’intégrité de son processus, » dit-il.
A noter, le 12 novembre à 19h, au 104, une rencontre autour de l’exposition en présence de l’artiste et du pianiste.
Aitor Ortiz
Venu d’Espagne, Aitor Ortiz (né en 1971) expose pour la première fois à Paris avec Intromisiones. En 1995, Le musée Guggenheim de Bilbao l’a choisit pour suivre la construction du bâtiment de Frank Gehry et en assurer la documentation photographique.
« J’aime l’architecture, la construction et son interaction avec la lumière, comme ici au Centquatre sous la voute de cette superbe Halle… Mais, cette architecture là devient une interprétation et une perception mentales ce que je traduis ici. » Il s’interroge sur ce que notre cerveau, notre œil perçoivent et retiennent ; ce que le viseur photographique capte et nous propose. Il réalise des transcriptions, en différentes dimensions, sur des supports variés : papier, métal… qu’ils perforent, griffent, plient… Ses images évoluent, du conscient vers l’inconscient et chacun se les appropriera, leur offrant une autre dimension toute personnelle.
A voir également, « Small Universe » à partir du 16 novembre, une exposition qui a été présentée dans le cadre des rencontres d’Arles 2014, et a reçu le soutien de l’ambassade des Pays Bas, commissaire Erik Kessels.
Reportage photos : Dominique Germond.
