Les cendres de Missak et Mélinée Manouchian quitteront le cimetière d’Ivry pour entrer au Panthéon le 21 février 2024, 80 ans après l’exécution des 22 membres du groupe FTP-MOI. Missak Manouchian arrêté le 16 novembre 1943 sera jugé avec ses 23 compagnons en février. Ils seront 22 à être fusillés le 21 février 1944, au Mont Valérien quant à Olga Bancic après un nouveau procès à Stuttgart, elle sera décapitée. Pendant le procès, pour discréditer le groupe aux yeux de la population, l’Affiche rouge sera placardée dans tout Paris, mais l’effet sera inverse.
Au Musée de la Libération de Paris-musée du Général Leclerc-musée Jean Moulin, avenue du Colone RolTanguy, Paris 14e, Sylvie Zaidman conservatrice générale et directrice du musée propose avec Quentin Le Maintec, chargé de programmation culturelle et scientifique pour les Hauts lieux de la mémoire nationale en Île-de-France | ONaCVG dont le mémorial du Mont-Valérien, un cycle de rencontres et projections en hommage au groupe animé par Missak Manouchian.
Le 16 janvier 2024, le cycle débutait avec le documentaire : La traque de l’Affiche rouge, du réalisateur Jorge Amat. En présentation, le réalisateur nous a expliqué que « ce film était l’aboutissement d’une envie de faire des recherches. Son père était un républicain espagnol. » Cela concernait son histoire de famille. Il a eu envie de parler des étrangers dans la lutte armée, espagnols, polonais, juifs… avoir leurs paroles, celles des déracinés avoir des réponses des étrangers qui nous ont aidé à libérer la France et qui ont ensuite été expulsés comme espions à la Libération. L’ouverture des archives de la préfecture de Police a permis à l’historien Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, Université Paris 1, EHESS et responsable scientifique de l’équipement d’excellence MATRICE de mener l’enquête.
« Le documentaire La traque de l’Affiche rouge retrace le parcours des membres du groupe Manouchian dans le Paris de 1943. De l’attentat sur l’officier SS Julius Ritter en septembre, au procès intenté aux FTP-MOI en février 1944, en passant par sa filature organisée par la police française, Le film offre ainsi une re-découverte du destin des membres du groupe « de l’Affiche rouge ».
Le Musée a donc inscrit au programme de ce cycle gratuit
Mardi 6 février 18h – 20h, la conférence,
« Hériter d’une mémoire familiale : transmettre la mémoire du groupe Manouchian »
« Hériter, transmettre, et perpétuer une histoire, une mémoire familiale ; comment vivre avec le poids de l’Histoire quand son nom de famille y est associé ?
Au cœur d’une intense actualité mémorielle marquée par l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian le 21 février 2024, cette rencontre donne la parole à des familles de membres du groupe Manouchian. Réunies en table-ronde, elles échangeront ensemble autour de leur mémoire familiale. »
Vendredi 9 février 18h – 20h, la conférence :
« Les FTP -MOI parisiens en résistance : de la traque de l’Affiche rouge à la Panthéonisation » avec les historiens Denis Peschanski et Thomas Fontaine
« 80 ans après l’exécution des membres du groupe Manouchian et dans le cadre de l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, deux historiens reviennent sur l’histoire du groupe, de l’entrée en résistance de ces 23 hommes & femmes jusqu’à la transmission de leur mémoire. »
Mardi 13 février 15h – 17h, Projection-débat :
« Les Résistants de l’Affiche rouge », de la réalisatrice Elisabeth van Zijll Langhout
« Ils sont Juifs, communistes, et pour la majorité d’origine étrangère. Ils se battent pour un idéal et pour un pays qui les a accueillis ; ils sont membres du groupe Manouchian. Fait paradoxal : ils sont arrêtés à l’automne 1943 par les Brigades spéciales de la Police française qui agit pour l’occupant.
C’est ce paradoxe qu’a souhaité mettre en avant, la réalisatrice et dans son nouveau documentaire Les Résistants de l’Affiche rouge.. »
Mercredi 13 mars 18h – 20h, conférence : « Mettre en image le groupe Manouchian »
« Une conférence autour d’œuvres de bandes dessinées dédiées à la mémoire du groupe Manouchian. Historiens, romanciers et dessinateurs viendront parler de leur travail, de la manière dont ils se sont emparés de ces figures historiques et de ces moments dramatiques, pour les faire connaître à travers la bande dessinée. Ils évoqueront également la manière dont on peut parler aux plus jeunes des enjeux de mémoire, dont on peut leur faire découvrir un lieu de mémoire. »
Pour ces rendez-vous le Musée de la Libération de Paris-Musée du Général Leclerc-Musée Jean Moulin vous accueille, 4 Avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris (Place Denfert-Rochereau), sans réservation préalable, entrée gratuite.