Animaux

« Le Bestiaire du pape », Prix de la Dame à la licorne 2019

25 novembre 2019, mairie du 5e arrondissement de Paris, Les Nautes de Paris ne pouvaient pas manquer un tel événement. Pierre Casanova, premier adjoint au maire Florence Berthout, accueillait la société des Amis du musée de Cluny, la présidente de l’association Martine Tridde Mazloum, Christian Giacomotto, président du jury du Prix de la Dame à la licorne–Amis du musée, et la nouvelle directrice du Musée de Cluny, Séverine Lepape.

De gauche à droite, Martine Tridde Mazloum, Agostino Paravicini Bagliano, Séverine Lepape, Christian Giacomotto et Pierre Casanova

Ils recevaient ce soir là, le professeur Agostino Paravicini Bagliani, le lauréat 2019 du prix remis chaque année depuis 2007. Ce conférencier brillant et intarissable a présenté avec passion son ouvrage : Le Bestiaire du pape (éditions Les Belles Lettres, Paris). 

Agostino Paravicini Bagliani a captivé son auditoire.

Professeur honoraire de l’Université de Lausanne, membre associé étranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, l’auteur est président de la Sismel (Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino).

Grand spécialiste de l’histoire du Vatican et de ses papes, il a déjà traité plusieurs chapitres de l’histoire pontificale.

La directrice du Musée de Cluny, Séverin Lepape suivait avec un vif intérêt l’exposé du lauréat.

Le bestiaire réunit une centaine d’animaux et présente pour chacun leurs liens avec la papauté, leur signification, le rôle qu’ils ont joué et qui a pu évoluer avec le temps comme celui de « la colombe ». Réels, domestiqués ou sauvages, symboliques ou imaginaires comme les dragons ou les licornes, toutes ces bêtes ont accompagné les papes dans leur fonction. 

Dès le 4e siècle, la légende veut que le Pape Sylvestre guéri de la lèpre ait affronté le dragon qui terrorisait Rome et exigeait des sacrifices humains. 

L’éléphant Hanno essai, dessin attribué au peintre Raphael qui était protégé par le pape Pie X.

A Rome, les papes comme les rois ont eu leur ménagerie, tel le pape Léon X de Médicis avec notamment un éléphant blanc venu d’Inde offert par le roi Manuel du Portugal. Le Palais des Papes en Avignon a eu, lui aussi, sa ménagerie dont on garde la trace. 

Les Luthériens ont « tenté de critiquer, réformer ou délégitimer la papauté. » Certains de ces animaux ont perdu leur aura positive comme l’âne-pape sous le crayon de Lucas Cranach.

Le président du jury Christian Giacomotto

Le jury sous la présidence de Christian Giacomotto, président d’honneur des Amis du musée de Cluny
était composé cette année de :
Jacqueline Cerquiglini-Toulet, professeur de littérature française médiévale à l’université Paris-Sorbonne
François de Coustin, vice-président des Amis du musée de Cluny
Jean-Marie Guillouët, maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université de Nantes
Enrique Leon, ancien professeur d’histoire en classes préparatoires
Olivier Mattéoni, professeur d’histoire médiévale à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne
Patricia Stirnemann, conseillère scientifique de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS)
Catherine Vincent, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Paris X Nanterre
Jean-Baptiste Santamaria, lauréat 2018 du prix

A noter, l’éditeur, Les Belles Lettres fête cette année son centenaire.

La maison a été créée par l’Association Guillaume Budé, en 1919, pour publier des textes grecs et latins auxquels se sont ajoutés à partir de 1923, les textes majeurs de l’occident médiéval, du VIe au XVe siècle.

La collection Histoire dans laquelle est publié l’ouvrage primé est plus tardive.

Les Belles Lettres, collection « Histoire », n° 145, 2018, 486 pages, 30 illustrations. Prix : 26,90 €. Une version EPub est téléchargeable sur la site de l’éditeur. Prix: 18,99 €.

Avec la vidéo qui suit retrouvez les intervenants de cette soirée de prix

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