Ils réunissent des collectionneurs, artistes, galeristes, conservateurs, étudiants, des passionnés qui militent en faveur de l’estampe. Ses membres participent à des expositions, donnent des conférences, proposent des visites.
Au Salon des livres rares, des estampes et des dessins, du 18 au 20 septembre 2020, ci-dessus de gauche à droite, l’équipe présente lors du vernissage, respectait les consignes sanitaires : le trésorier Philippe Altmeyerhenzien collectionneur de dessins de presse et caricatures spécialiste de Daumier, le président Joseph de Colbert fin connaisseur des portraits du XVIIe et XVIIIe siècles, Clément Finet spécialiste de la Révolution française, le secrétaire Gérard Jouhet spécialiste des techniques de l’estampe et de la vie montmartroise qui a permis la redécouverte de l’œuvre de Suzanne Valadon et de celle du graveur, peintre, aquarelliste et imprimeur Eugène Delâtre dont on pouvait admirer une eau-forte et une aquatinte en couleurs « Le lavoir à Rozay en Brie » (1904).
Sous les coupoles, verrières centenaires du Grand Palais, ces passionnés proposaient une exposition d’estampes rares, à la demande des organisateurs. Voici quelques unes de ces oeuvres remarquables.
Elle alliait l’histoire du genre, sa diversité et ses techniques, de 1515 à 2019, avec notamment une gravure de Hopare (Alexandre Monteiro) artiste du Street Art.
On pouvait découvrir un portrait en pied de 1793 d’un aïeul de l’écrivain Jean d’Ormesson. Louis Michel Peletier de Saint Fargeau a été le premier noble tué lors de la période révolutionnaire, le 25 avril 1792. Une eau forte au dos d’un papier peint passé de mode de la maison Basset. Une manière originale de pratiquer le recyclage.
Claude Mellan
Les différentes techniques de l’estampe ont été prises en compte pour cette exposition. La prouesse de Claude Mellan réalisée en 1649 pour « La Sainte face » ne pouvait effectivement pas avoir d’autre commentaire de celle de l’auteur « personne d’autre que moi n’aurait pu le faire ». Ainsi d’un seul trait fin de burin non interrompu, il a donné ce magnifique portrait du Christ.
L’influence des grands maîtres est indéniable. Certaines estampes ont été réalisées d’après Rubens, d’après Fragonard, d’après Raphael.
Maurice Utrillo
Prêtée par un membre qui collectionne les albums de l’Estampe Originale, « Au Cirque » d’Ibels (1893) est une lithographie 4 couleurs. Elle appartient à une série de 9 albums réunissant des œuvres de 74 artistes.
Une affiche lithographie de Maurice Utrillo de 1925 pour le bal de l’AAAA (l’Aide Amicale Aux Artistes) fondée en 1921, succédait à une affiche de Suzanne Valadon de 1923 que l’association avait exposée l’an passé. A noter un détail ajoutait au côté exceptionnel de ce document, une dédicace d’Utrillo à Germaine Utter, la sœur d’André Utter le mari de sa mère Suzanne Valadon. Foujita a lui aussi réalisé une affiche pour cette association.
Un projet au fusain du peintre-graveur Henri Landier refusé en 1967 par Georges Brassens pour un spectacle à Bobino. Il trouvait que «Pierre Nicolas son contrebassiste au premier plan y a trop d’importance.» L’affiche néanmoins finalisée par l’artiste nous offre l’occasion de détailler les différentes étapes de cette lithographie, essai en noir, 2 couleurs, tirage final à 111 exemplaires.
Si l’estampe vous passionne comme ces amateurs éclairés n’hésitez pas à les contacter : lesamateursdestampes@free.fr
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