Les pièces du dossier de l’affaire Landru, sont présentées jusqu’au 15 septembre 2013, au Musée des Lettres et Manuscrits (222, bd Saint-Germain, Paris 7e). Henri Désiré Landru est né à Paris dans le 19e arrondissement. Après une longue et complexe enquête, il sera arrêté, sous le nom de Lucien Guillet au 76 rue Rochechouart (Paris 9e), en avril 1919 par l’inspecteur Jules Belin de la première brigade mobile de la police judiciaire. Il sera exécuté par Anatole Deibler, à la prison de Versailles, le 25 février 1922. Le jour de son exécution, le bourreau notera dans son carnet : « 6h10, par temps clair». Le commissaire scientifique de l’exposition, l’ancien inspecteur de police Jean Bernard Vincent alias Eric Yung a participé au choix des pièces présentées ici.
une scénographie d’Estelle Gaudry
Des livres, des essais, des articles et même des chansons ont été écrits sur cette affaire. Des films ont été tournés sur l’histoire de ce personnage « sordide et macabre ». Mais ici ce sont des documents « officiels » du dossier qui ont été réunis ; rapports tapuscrits, éléments d’enquête comme le tableau analytique manuscrit dans lequel les enquêteurs tentent d’établir la chronologie des faits, notes manuscrites des enquêteurs. Des précisions, adresses et occupations, sont fournies pour chacune des onze victimes, dont la presse de l’époque a publié la photo … Au-delà du fait divers, l’un des plus célèbres du XXe siècle, cette exposition nous rappelle qu’en l’absence de corps son mode opératoire n’a jamais totalement été élucidé. Il a été condamné pour avoir tué, découpé, brûlé et abusé la confiance de onze victimes mais jusqu’au bout il a refusé tout aveu…