A découvrir dans le cadre des journées européennes du Patrimoine (17-18 septembre, 9h-18h) et jusqu’au 9 octobre, au Pavillon Comtesse de Caen, 27 quai Conti, Paris 6e (entrée libre du mardi au dimanche, 11h-18h).
Connaissez-vous le nom du sculpteur qui a réalisé : La Flamme de la Liberté, édifiée dans la résidence de l’Ambassadeur des États-Unis, à Paris, Thomas Jefferson 3e président des Etats-Unis sur la rive gauche de la Seine, Sir Winston Churchill et le général de Gaulle sur les Champs-Élysées ? (ci-dessus le plâtre original du monument à Sir Winston Churchill, à gauche et à droite, le Monument en hommage à Sir Winston Churchill, inauguré en présence de sa majesté Elisabeth II d’Angleterre et de Jacques Chirac, président de la République française, en 1998).
Jean Cardot qui n’appartenait à aucune école, à aucun courant, est l’auteur de plus de soixante-dix monuments, en France, au Canada, en Pologne, en Chine. Une partie de son travail a porté sur les effigies monumentales de grands personnages du XXe siècle. Cette exposition réunit des études successives qui permettent de suivre le passage par des formats qui grandissent au fur et à mesure de l’évolution du projet, notamment pour Lady Saatchi, Joséphine Hart études en 3 petits bronzes, mais aussi trois grands plâtres.
Décédé en octobre 2020, il avait été élu à l’Académie des beaux-arts, le 9 novembre 1983 et Installé au fauteuil n°1 de la section de sculpture, le 27 mars 1985. Il succédait à Paul Belmondo (élu en 1960, décédé en 1982), le père de l’acteur. Il en sera président en 1997 et en 1992. En 1995, Il était le commissaire adjoint de l’exposition du bicentenaire de l’Institut de France, à l’Espace Cardin.
Baron Gourgaud
L’Académie lui rend hommage avec cette exposition « Une intrusion dans l’atelier de Jean Cardot ». Jean-Michel Wilmotte en a conçu la scénographie. Le commissariat de l’exposition est assuré par Didier Bernheim, correspondant de l’Académie des beaux-arts. L’exposition permet de découvrir des plâtres jamais exposés choisis dans son musée-atelier qui à cette occasion sera ouvert pour la première fois au public, du 16 septembre au 9 octobre. (Villa Mallebay, 88 rue Didot à Paris 14e. du mardi au dimanche de 10h00 à 17h00, sur réservation (nombre de places limitées, 10 personnes par visite). Réservation sur le site www.jean-cardot.com.
Jean Cardot a réalisé l’épée de plusieurs académiciens : Sebastian Salgado, photographe (2017), Charles Chaynes, compositeur (2007) ; Laurent Petitgirard, compositeur (2001) ; François-Bernard Michel, section des membres libres (2001) ; Yosoji Kobayashi, associé étranger (1994) ; Marius Constant, compositeur (1994) ; Marcel Marceau, le mime (1993) ; Jean-Marie Granier, graveur (1992), Jean Prodomides, compositeur (1990).
Il prononcera le discours de bienvenue à proximité entouré du scénographe et du commissaire de l’exposition.
Quelques dates
De 1941 à 1956, Ecoles des Beaux-Arts de Saint-Etienne, puis de Lyon, et enfin l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris dans les ateliers de Gaumont et de Janniot. Premier second Grand Prix de Rome en 1956, séjour à la Casa de Velazquez à Madrid de 1957 à 1959.
1961, il obtient le Prix Antoine Bourdelle et le Prix Brantôme de Sculpture, il est professeur, chef d’atelier à l’École des Beaux-Arts de Lyon poste auquel il renonce en 1964.
Il va conduire des recherches personnelles, modèle le plâtre, la terre, la cire qui se prête bien à la fonte en bronze pour les petits formats. Répond à des commandes publiques (1%).
1974-1995, il est chef d’atelier de sculpture en taille directe, à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, où il enseigne à « maîtriser le métier qui devient outil de création ». A partir de 1983, il poursuit cette mission en qualité d’Inspecteur général des Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris.
1989, Prix Paul Baudry de la Fondation Taylor. 1991, il y présentera une exposition personnelle de ses sculptures et dessins.
Pour en savoir davantage sur sa vie et ses oeuvres : https://www.academiedesbeauxarts.fr/jean-cardot
