Jo Privat Jr et la chanteuse Muriel étaient sur l’estrade pour faire danser les invités du premier prix Littéraire du Balajo qui vient d’être remis le 20 décembre 2013 au Balajo, 9 rue de Lappe (Paris 11e) près de la Bastoche. Ce prix récompense une biographie vraie de vraie de son père, le célèbre Jo Privat, compositeur de près de sept cents valses-musettes et java.
« Aujourd’hui l’argot est dans le trou » constate Claude Dubois le lauréat de ce premier prix qui vient d’être remis le 20 décembre 2013, dans ce lieu mythique qu’est le Balajo. Cet ouvrage nous transmet la nostalgie des marrades du Paname d’après la première guerre. On nous parle ici du vrai Paris celui des Parigots. L’auteur passe la parole au musicien Jo Privat qui raconte avec sa gouaille une vie rythmée comme une valse musette qui swingue, mais qui s’est tue en 1996.
Le Balajo était son royaume
« Les journées étaient à rallonge et les congés payés promis pour la Saint Glin-Glin. Il y avait du boulot côté pile et de la gambille côté face. »
Né en 1919, rue des Panoyaux, à Ménilmontant, dans une famille d’origine italienne et musicienne, son père maçon lui a payé des cours pour qu’il apprenne l’accordéon parce qu’il pressentait son talent. En 1933, sa grand-mère, grâce à un billet de loterie nationale, va pouvoir lui offrir sa première
boîte à frisson. Il fera ses débuts à la Colonne, à La Bastille ; jouera au Petit Jardin, au 26 avenue de Clichy ; mais, comme il garde « un faible pour la Bastoche », à 18 ans, commence pour lui l’aventure du Balajo au 9, rue de Lappe…
« Jo Privat, le frisson de Paname », par Claude Dubois (Les éditions de Paris Max Chaleil, 54, rue des Saints-Pères, Paris 7e, 168 pages).
(Illustrations et photos: Dominique Germond)