Pour le premier anniversaire de la Grande Bibliothèque du Droit, le 2 avril 2015 à la Maison du Barreau de Paris, le bâtonnier Pierre Olivier Sur a rappelé son idée de départ : « faire de la GBD la Bibliothèque d’Alexandrie du Droit » car : « notre droit civil est le véhicule de la croissance du monde de demain. »
Un an auparavant, le bâtonnier avait confié à Emmanuel Pierrat, membre du conseil national des barreaux et conservateur du musée du Barreau de Paris, la réalisation et la mise en ligne de la Grande Bibliothèque du Droit, la GBD.
Bénéficiant à la base de l’architecture, des structures informatiques et de l’hébergement de Wipikedia, Emmanuel Pierrat indiquait que « la Grande Bibliothèque du droit s’inscrit en mode collaboratif », tous les textes portent le nom de leur auteur et « elle fonctionne en 8 langues et utilise 8 alphabets ». Wikipédia qui refusait jusque là toutes collaborations avec les éditeurs avait stocké 6000 articles de droit qui n’avaient pas été validés et dont la GBD bénéficie.
Philippe Henri Dutheil du conseil national des Barreaux et président de la commission des affaires européennes et internationales a travaillé dans les années quatre-vingt dans l’édition juridique. Il écrivait et diffusait des commentaires d’arrêts « sans ordinateur, sans internet ».… La question qui se posait alors était : « Comment diffuser le savoir ? ». Aujourd’hui via internet : « la sécurité juridique passe par la diffusion de la connaissance ».
Jacques Bouyssou, membre du conseil de l’Ordre responsable de la commission internationale du Barreau a insisté sur la nécessité du partage du savoir. « La science juridique du barreau de Paris rayonne sur la communauté francophone », notamment auprès de l’OHADA, l’organisation pour l’harmonisation du droit en Afrique qui réunit déjà 17 pays et découvre progressivement ce nouveau portail.
Charly Berthet, le rapporteur du Conseil national du Numérique :« La GBD est un modèle d’inspiration pour l’accès au droit, » a-t-il précisé. Car l’accessibilité en données ouvertes (open data) facilite « le partage et la réutilisation de biens communs informationnels ».
L’accès libre, direct, entièrement gratuit, sans aucune souscription préalable ou inscription, cette bibliothèque en ligne a pour objectif de regrouper toutes les ressources juridiques disponibles sur le plan national et international : textes fondamentaux dates clefs, jurisprudences, travaux universitaires qui auraient mérités une publication, modèles d’actes, conventions internationales, outils pédagogiques (lexiques, guides…), ainsi que les blogs et sites d’avocats et juristes, comme celui de l’avocat Antoine Semeria spécialiste du sport : avosports.fr. Il suit en temps réel l’actualité juridique du sport, « em>un secteur complexe qui manque d’informations et sur lequel nous sommes peu nombreux ».
Attention, le site, ne remplace pas les consultations juridiques, mais, il permet de mieux appréhender les difficultés auxquelles chacun peut avoir à faire face.
Photos et vidéo: Dominique Germond
Production : Les Nautes de Paris
Voici quelques échos de cette belle journée :