Exposition

La Casa de Velazquez présente Itinérance 2019, à l’Institut de France

Le travail des artistes de la Casa de Velázquez – Académie de France à Madrid est à découvrir à la galerie de l’Institut de France, quai Conti jusqu’au 2 février 2020.

De gauche à droite, Hermine Videau responsable de la communication et des prix de l’Académie des beaux-arts, Laurent Cassagnau attaché de presse de la Casa de Velazquez et Fabienne Aguado directrice des études artistiques – Académie de France à Madrid

« Partenaire de la Casa de Velázquez, l’Académie des beaux-arts est représentée au sein de son conseil d’administration et de son conseil artistique. Elle organise en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur le concours de recrutement annuel des artistes résidents et suit leur travail tout au long de l’année, » précisera Laurent Petitgirard secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux- arts.

Les artistes de la Casa de Velazquez à retrouver sur la chaîne Vimeo CVZ’s Studios Académie de France à Madrid #1

L’exposition Itinérance 2019 réunit les travaux des artistes en résidence pour l’année 2018-2019 : Marie Bonnin (France, gravure), Seydou Cissé (Mali, vidéo), Marine Delouvrier (France, architecture-peinture), Fernando Jimenez (Espagne, Peinture), Sylvain Konyali (France, gravure), Yann Lacroix (France, peinture), Mathilde Lavenne (France, vidéo), Cedric Le Corf (France-Allemagne, Sculpture), Marta Mateus (Portugal, cinéma), Naomi Melville (France, Arts plastiques), Carla Nicolas (Espagne, Arts plastiques), Andrés Padilla Domene (Mexique, gravure), Clément Verger (France, photographe).

Le peintre Fernando Jiménez, artiste boursier de l’Ayuntamiento de Valencia est un spécialiste des portraits en très grand format.

Resiliente 9 de Fernando Jiménez, transfert acrylique, peinture acrylique et fil d’or sur toile

Il a travaillé ici en petit format pour la première fois. Il a composé un polyptique de 25 pièces de 24x24cm, inspiré par le concept japonais du Kintsugi qui souligne les blessures des œuvres reproduites sur toile avec des coutures en fil d’or. Les lignes de fractures de céramiques peuvent être réparées avec de la résine saupoudré d’or et d’argent.

Il a choisi de montrer les images issues de la statuaire classique conservant la trace du temps, d’accidents et de déformations et qui ainsi offrent une nouvelle image résiliente .

Justa, bois de chêne polychrome de Cedric Le Corf

Cedric Le Corf est fasciné par l’art sacré, les polychromés baroques espagnols ainsi que le culte de la mort. Il a assisté à la Semaine sainte à Séville et taillé son cheval à la tronçonneuse et au ciseau à bois. Mais il a aussi renoué avec la peinture.

Yann Lacroix, A journey through a body, huile sur toile

Pour Yann Lacroix, le paysage est fait de strates géologiques, de transformations par l’homme. Il peint par couches, suivies d’effacements. Peu à peu avec le temps la structure se densifie et finit par restituer sa perception, la mémoire d’un paysage.

Clément Verger, forêts d’eucalyptus. A droite un incendie à Madère.

Le photographe Clément Verger a travaillé sur son projet Endeavour du nom du bateau du capitaine Cook qui rapporta les premières espèces d’Eucalyptus en Europe. Il se penche sur le phénomène d’implantation des nouvelles espèces et les transformations du paysage par l’homme.

Au centre de son travail à la Villa de Velazquez, un super herbier consacré à l’Eucalyptus cet arbre très inflammable dont le berceau originel est l’Australie où il est dominant.

Une petite série de photos d’échantillons d’eucalyptus, sur papier eucalyptus est réunie ici. Tous les cadres sont en bois d’eucalyptus.

Sa quête avait débuté au Portugal voici quatre ans et elle l’a conduit partout où ce feuillu est présent. Le photographe a réuni 300 spécimens en quatre ans, sur les 700 espèces existantes. Une des grandes photos exposée ici montre un incendie à Madère en 2018 et une forêt de l’Alentejo. A noter, les tirages sont réalisés sur un papier « eucalyptus ».

Naomi Melville scrute l’histoire de l’inquisition avec cette toile intitulée Suspecté d’hérésie.

Naomi Melville a fait un travail de recherche dans les archives espagnoles de l’inquisition à propos des marranes, des faussaires, des convertis, l’hérésie. Elle a réuni des fragments qu’elle a reliés entre eux tissant des liens pour transmettre sur cette grande toile brodée l’image des « suspectés d’hérésie ».

En observant attentivement ce fragment de la grande toile Suspectés d’hérésie, on décèle un visage.

Cette oeuvre a été réalisée à partir de textes de grands procès qui décrivent des portraits de suspects, et des représentations du saint suaire tel qu’il a été mis en peinture. Elle a ajouté des détails, des matériaux d’interrogatoire comme des ongles, le dessin d’une bouche, d’un oeil… puis elle a travaillé à partir de tous les documents afin de fournir une diffraction anthropomorphique sur textile transmettant ces histoires afin de sensibiliser à la connaissance de la société de l’époque.

Jean Anguera président de l’Académie des beaux-Arts pour 2020, Fabienne Aguado directrice des études artistiques – Académie de France à Madrid et Laurent Petitgirard secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-arts

Fondée en 1928, La Casa de Velazquez est une des cinq écoles françaises à l’étranger du réseau EFE avec Rome, Athènes, Le Caire, Madrid et l’école Française d’Extrême-Orient (EFEO) qui a des implantations de l’Inde au Japon. Elle soutient la création contemporaine et la recherche en sciences humaines et sociales. « La Casa de Velázquez accueille des artistes (architectes, cinéastes, compositeurs, photographes, artistes plasticiens), dont le parcours et la qualité du projet justifient un séjour à Madrid, » précise Fabienne Aguado directrice des études artistiques- Académie de France à Madrid.

Retrouvez les artistes de cette promotion sur : www.vivavilla.info/artistes/

NB. A découvrir, Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts (Paris 6e), du 16 janvier au 2 février 2020, du mardi au dimanche de 11h à 18h, entrée libre.
A partir du 1er avril et jusqu’au 17 mai 2020 à l’École des Beaux-Arts de Nantes. Si vous voulez découvrir la Casa de Velazquez, les prochaines portes ouvertes auront lieu à Madrid, le 23 février 2020

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