Plus que quelques jours pour découvrir ou revoir de nouvelles créations d’Eva Jospin, au Musée de la Chasse et de la Nature. Ses œuvres quitteront les lieux le 20 mars 2022.
Ancien élève des beaux-arts, cette plasticienne a été pensionnaire de la villa Médicis en 2016/2017. Passionné par le baroque, les peintures et leurs décors faits de paysages imaginaires qui mettent en scène des ruines, des forêts, des rocailles, elle crée selon ces goûts des décors de jardins imaginaires.
Avec son matériau de prédilection le carton, elle donne vie à une architecture toute personnelle qu’elle prépare sur papier avant de lui donner son volume définitif, étape par étape. Son premier outil de création est et demeure son crayon quoi qu’il advienne.
Le dessin peut parfois devenir carton à broder comme La Chambre de soie (350m2) confectionnée en Inde, à Mumbaï, pour le défilé haute couture, hiver 2021-2022 Christian Dior.
Voici dix ans, le musée faisait l’acquisition d’une Forêt digne d’un conte de fée. Elle appartient désormais à ses collections.
Depuis le 16 novembre 2021, dans la salle d’exposition temporaire a été installée Galleria, une création à base de carton bien sûr mais aussi de bois, broderie, fil de laiton et cuivre, coquillages, dessin à l’encre de Chine.
Galerie d’art, installée dans le Musée, elle offre sa propre exposition présentée dans la série de niches aménagées qui accueille diverses créations.
Cette espace d’exposition semble s’être ouvert par magie au cœur de la forêt, fruit de la forêt initiale.
Coup de baguette d’une magicienne qui réinvente sans cesse pour notre plus grand plaisir et nous entraîne dans son univers.
Premier étage du Musée
Vous y trouverez, notamment, dans le salon bleu Cappricio 2019 (en carton, papier coloré, métal, laiton et plâtre), tout droit sorti d’un paysage imaginaire, une fantaisie peinte qui ici devient un caprice architecturale.
Cette oeuvre est en plusieurs parties que l’artiste peut dissocier.
Au niveau le plus bas une grotte.
Dans le salon de compagnie un Cénotaphe (bois, carton, papier coloré, coquillages, liège, cuivre et laiton).
Un travail du carton en feuilles devenu sa signature. Des créations que nous pourrions rencontrer dans quelque jardin. A moins que cette flânerie ne soit que rêverie.
Dans l’antichambre Nymphées (en bois, carton, papier coloré, laiton, cire et plâtre)
Mais aussi une grande œuvre à l’encre sur papier intitulée : Encre des grottes.
L’artiste avait invité Faustine Cornette de Saint-Cyr, Aurore d’Estaing et Guillaume Krattinger à partager avec elle les espaces du Musée.
D’autres projets sont en préparation : Istanbul à la fin du mois, mais aussi Milan avec une serre en verre et métal et à l’intérieur en carton un système de diffusion de parfum ou encore pour le prolongement de la ligne 14 au Kremlin Bicêtre et bien d’autres choses… l’aventure continue.
La collection de l’artiste est représentée par la galerie Suzanne Tarasiève.