Paris, son histoire en chansons

Galerie Véro-Dodat, une chanson de Jean Clausel

L'Eclairage de la galerie a toujours été un peu faible

L’Eclairage de la galerie a toujours été un peu faible

Nous avons rencontré l’écrivain Jean Clausel chez un libraire parisien. Nous avons parlé de livres bien sûr. Comme nous évoquions notre concept de rallyes-balades et « Paris, d’un passage couvert à l’autre », il nous a confié avoir écrit des chansons sur ces passages.

Nous nous sommes revus. Il nous a parlé de sa passion pour Venise dont il ne peut se passer et évoqué ses voyages notamment en Indes. Nous avons pu constater son goût pour la décoration, inspirée de ses voyages.

Cet écrivain et grand voyageur, dans les années soixante-dix, a composé et écrit des chansons sur les passages couverts de la capitale. Il en conservait les maquettes sur cassettes, un support devenu fragile. Nous avons ainsi découvert sa chanson « Galerie Véro-Dodat » qui a conservé le charme et la sonorité de l’époque après avoir été remasterisée au mieux. Nous n’avons pas pu résister à l’envie d’accompagner cette chanson de quelques visuels.

Pour Jean Clausel, c’est sans aucun doute, la galerie qui fait le plus penser à Venise, sa décoration, son sol, ses miroirs…

Le luthier, galerie Véro Dodat.

Le luthier, galerie Véro Dodat, Paris 1er

Spécialiste des passages l’historien Patrice de Moncan écrit qu’on y est « transporté dans le pays des fééries ». Nous avions nous aussi pu juger de cet esprit bien particulier qui y règne et que nous apprécions, aujourd’hui, à chaque fois que nous l’empruntons.

Daumier a sans cesse caricaturé, les malheurs de notre République courtisée et malmenée. A la question : Belle dame, voulez-vous bien accepter mon bras? Elle ne peut que répondre: Votre passion est trop subite pour que je puisse y croire! (nypl.digitalcollections)

Caricature d’actualités de Daumier :
A la question : Belle dame, voulez-vous bien accepter mon bras ?
Notre République répond : Votre passion est trop subite pour que je puisse y croire !
(nypl.digitalcollections)

Bâtie en 1826, cette galerie permettait de rejoindre sans encombre les messageries Laffitte et Caillard, d’où l’on partait vers le nord de la France et la Belgique ou l’océan, la Bretagne, Le Havre, Calais puis l’Angleterre. Tout y était fait pour séduire, les voyageurs au départ et ceux qui venaient les attendre.

Portrait de Rachel (nypl. digitalcollections)

Portrait de Rachel (nypl. digitalcollections)

Sous Louis-Philippe, après les journées de 1830, Charles Philippon qui a créé successivement  La Caricature et le Charivari  faisait afficher dans la vitrine d’Aubert, son imprimeur installé à l’entrée de la galerie, les dernières caricatures des spécialistes de l’époque, devant lesquelles le public se retrouvait. Ce qui lui valu comme à Daumier de faire quelques séjours à la prison de Sainte-Pélagie (qui fera l’objet d’une future chronique sur les prisons parisiennes disparues).

L’actrice Rachel de la Comédie Française habitait au-dessus de la boutique d’Aubert.

De nos jours le chausseur français Louboutin attire les fashionistas et accrocs de hauts talons à la semelle rouge. Un service de cordonnerie est également proposé dans la galerie.

Le café de l'Epoque a conservé son entrée dans la galerie.

Le café de l’Epoque a conservé son entrée dans la galerie.

1aSans titre-1

Documents : Digital Collections New York Public Library (Daumier – Rachel – Balzac)
Digitalcollections.nypl.org/search
Production : les Nautes de Paris
Musique : Jean Clausel

A suivre : Rêveries galerie Véro-Dodat

Commentaires

Laisser mon commentaire

Notre boutique en ligne

Boutique

Les libraires partenaires

Recherche