En 2013, le mont Fuji a été inscrit sur la liste du patrimoine mondiale de L’Unesco, au titre de lieu sacré et source d’inspiration artistique.
Le 15 juillet 2020, pour sa réouverture après les mois de confinement, le musée Guimet a choisi de présenter de rares estampes japonaises sur le thème : « Fuji, pays de neige » ; Soixante dix œuvres sorties des réserves et présentées dans les salles du rez-de-jardin pour être en adéquation avec les consignes sanitaires qui réclament de respecter la distanciation physique.
« Les estampes sont des oeuvres fragiles, particulièrement sensibles à la lumière, ce qui fait qu’elles ne peuvent être présentées que pendant une durée limitée. »
Le musée possède un fonds d’environ 1100 estampes. Il fait chaque année une sélection selon la thématique choisie. Elle est accompagnée de photographies sorties de ses archives et de livres de sa bibliothèque. Le musée national d’Art moderne et la Cité de la céramique Sèvres-Limoges ont fait quelques prêts pour l’exposition de cet été.
Le mont Fuji, cône parfait recouvert de neiges éternelle culmine à 3776 mètres. Cette entité divinisée du shintoïsme est visible de nombreux points de l’île de Honshu, notamment de la route de Tokaido.
Il a inspiré les grands artistes japonais, peintres, décorateurs, romanciers ainsi que des photographes. Des photographies anciennes accompagneront les estampes ainsi que des objets de décoration.
Une programmation artistique, des présentations de l’exposition sont prévues. Programme à découvrir sur le site du musée dès le 8 juillet sur guimet.fr
Il faut se rappeler que nous devons ce musée à la passion d’un homme pour l’histoire des religions, l’archéologie, la philosophie, l’industriel lyonnais Emile Guimet, (décédé en 1918).
Le fondateur de la société Péchiney grand érudit, avide de connaissances, a rapporté de nombreux objets de chacun de ses voyages en Egypte, en Grèce, en Turquie, au Maroc, en Tunisie, dans les pays d’Asie : Chine, Inde, Japon. Il a créé un musée des religions à Lyon qui n’a pas reçu le succès qu’il escomptait.
Il a fait construire à Paris un établissement plus grand où il a transféré ses collections et les a offertes à l’Etat. Le musée était inauguré, place Iéna, en novembre 1889, à l’heure ou l’exposition universelle fermait ses portes.
Le conservateur s’est alors concentré sur l’Asie, ses rites et ses coutumes. Il a ainsi invité, dès 1905, la sulfureuse Mata Hari afin qu’elle présente ses danses sacrées brahmaniques devant un petit comité immédiatement conquis.
Les collections se sont enrichies, progressivement, de nouvelles pièces provenant du Siam, du Cambodge, de la Corée. A partir de 1927, le musée reçoit les œuvres originales du musée Indochinois du Trocadéro, puis des dépôts des fouilles françaises en Afghanistan. En 1945, les pièces égyptiennes partent au Louvre qui en échange se sépare de son département des arts asiatiques. Les directeurs successifs n’ont eu de cesse d’enrichir les collections afin d’affiner nos connaissances des civilisations asiatiques.
Le Musée national des arts asiatiques Guimet, MNAAG a été rénové en 2001. Il rassemble des œuvres venues de toute l’Asie : Inde, Cambodge, Thaïlande, Birmanie, Malaisie, Vietnam, Chine, Afghanistan, Pakistan, Népal, Corée et Japon réparties sur trois étages de manière thématique et chronologique.
Musée Guimet, 16 place d’Iéna, Paris 75116. Tarif unique, collections permanentes et expositions temporaires : 11,50 euros ; 8,50 pour les tarifs réduits.
Documents: visuels propriété du MNAAG