mars 2018. Afin de réviser nos connaissances sur cet artiste étonnant, et en préambule aux expositions qui vont être proposées, dès la fin du mois, voici un album à petit prix 12,90 euros, édité par Larousse (128 pages au format 19,5×24 cm).
Il nous raconte la vie, d’Eugène Delacroix (1798-1863) son parcours, ses techniques. Il réunit 100 œuvres avec précisés pour chacune, le lieu, la date d’exécution, les dimensions, le support et le matériau utilisé. Une chronologie complète l’ouvrage ainsi qu’un glossaire qui rappelle quelques définitions de base comme celle du marouflage utilisé pour ses œuvres monumentales.
L’artiste appartient à notre patrimoine national. Nous connaissons tous son tableau de la journée du 28 juillet 1830. La liberté guidant le peuple (ci-dessus, Coll. Le Louvre). Il est inscrit dans notre mémoire collective. En effet, l’autoportrait d’Eugène Delacroix et un détail de cette œuvre patriotique ont été imprimés de 1979 à 1995, sur les billets de 100 francs (impression taille douce). La vignette avait été dessinée par Lucien Fontanarosa. Il résumait, recto verso, l’homme, son musée, sa carrière, la peinture et l’écriture. Eugène Delacroix figurait donc sur un bout de papier monnaie, certes un hommage, une grosse coupure soigneusement rangée puisque certains billets ont été gardés jusqu’en 2009, mais cette image malgré sa valeur était tout de même bien réductrice.
En 1857, il s’était installé 6 rue Furstenberg, pour se rapprocher de l’église Saint-Sulpice où il poursuivait la réalisation des peintures de la chapelle des Saints-Anges . En 1920, les Amis du peintre ont fait de son domicile un musée qui réunit plus d’un millier d’œuvres et documents. Il est devenu musée national en 1971, rattaché au Louvre. Espérons que la prochaine exposition préparée parallèlement à celle qui va être présentée au Louvre, offre à cet établissement une visibilité encore plus importante en le mettant sous les feux de la rampe.
Une grande exposition rétrospective et une nouvelle approche du travail de l’artiste devenaient plus que nécessaire.
Eugène Delacroix sa lutte artistique mise en lumière
Il y aura d’abord une grande exposition, totalement inédite, au Louvre dans le hall Napoléon, du 29 mars au 23 juillet. Préparée conjointement par le musée du Louvre et le Metropolitean Museum of Art de New York, sous la direction des commissaires Sébastien Allard, Côme Fabre, Asher Miller.
180 œuvres d’Eugène Delacroix ont été réunies, en majorité des peintures. « Des grands coups d’éclat qui firent la célébrité du jeune artiste aux Salons des années 1820, jusqu’aux dernières compositions religieuses ou paysagées, peu connues et mystérieuses. »
« L’exposition propose une vision des motivations susceptibles d’avoir inspiré et dirigé son activité picturale au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. » Elle mettra notamment, en lumière le rôle de la peinture monumentale et son influence sur le travail de l’artiste dans sa dernière période.
C’est ainsi qu’il y aura de manière complémentaire, à partir du 11 avril et jusqu’au 23 juillet, au musée Delacroix place de Furstenberg l’exposition « Une lutte moderne de Delacroix à nos jours », entièrement dédiée à la chapelle des Saints-Anges de l’église Saint-Sulpice avec ses trois œuvres dont la restauration a débuté en 2015 et présentait une grande complexité. Sur les murs La Lutte de Jacob avec l’ange, Héliodore chassé du temple, au plafond Saint Michel terrassant le démon. Les commissaires Dominique de Font-Réaulx, musée Delacroix, et Marie Monfort, DRAC Île-de- France grâce à des prêts montreront la genèse de ce travail monumental, ses sources d’inspirations, ses travaux préparatoires et son influence sur ces admirateurs, tels Gustave Moreau ou Marc Chagall. Commandé en 1849, le travail s’achèvera en 1861. « La restauration des trois peintures de la chapelle des Saints-Anges, permet également de porter un regard renouvelé sur ces œuvres, en lien avec les études menées pour leur conservation. »