Dominique des Nautes de Paris, qui se cache le plus souvent derrière l’appareil photo ou la caméra aime, lorsqu’il ne prépare pas de nouveaux parcours dans Paris pour des balades ou de nouveaux livres, écouter Satie et plus particulièrement les Gymnopédies et Gnosiennes. Cette musique légère, évanescente est pour lui indissociable du Montmartre qu’il aime, où il est né et dont il garde la nostalgie.
C’est ainsi que Les Nautes de Paris se sont retrouvés, en novembre 2014, à Montmartre pour y rencontrer, dans leur univers familier, les musiciens Daniel Ciampolini et Emmanuelle Jaspart. Ils ont enregistré une nouvelle interprétation des Gymnopédies et Gnosiennes. Ils nous ont accordé, entre concerts, répétitions et voyages, un peu de leur précieux temps afin de répondre à quelques questions ainsi qu’un moment privilégié de répétition dans leur studio.
Deux lignées de musiciens
Leur enfance a baigné dans la musique. A lui le monde des percussions, à elle le piano. Soliste dans l’Ensemble Intercontemporain de Pierre Boulez (de 1980 à 2001), il compose, enregistre, écrit pour le cinéma (Destination Antarticque d’Hervé Nicolas) et pour des artistes (Touches d’étoiles pour Emma Linés). Il enseigne (Paris, Helsinki, New York, Montréal…) et donne des concerts. Avec sa compagne Emmanuelle Jaspart leur univers, sans frontière, se réécrit sans cesse sur de nouvelles partitions, en Duo au son du piano et du vibraphone.
Ils ont enregistré, cette année, un premier disque consacré aux Gymnopédies et Gnosiennes d’Erik Satie. Sous les baguettes de Daniel Ciampolini le vibraphone unit sa voix à celle du piano. Il apporte ses notes légères pour des duos qui nous émeuvent.
De plus, ces deux musiciens ont décidé de créer un répertoire pour vibraphone et piano. Ils ajouteront de nouvelles transcriptions d’œuvres de Bela Bartok, Claude Debussy, Astor Pizzolla… Ils veulent, aussi, proposer les partitions qui correspondent à leurs nouvelles interprétations de Satie.
Inspirées des danses antiques, les Gymnopédies sont de courtes pièces de piano écrites en 1888, à Montmartre. Elles ont été transcrites pour le basson, la guitare, la flute, le violoncelle mais jamais auparavant pour le vibraphone…
Photo et vidéo : Dominique Germond
Production Les Nautes de Paris
Les deux artistes nous parlent de leur travail sur ce premier disque, et de leurs projets.
Écoutons-les jouer rien que pour nous… (3e Gymnopédie – 3e Gnosienne – début de la 4e Gnosienne et un extrait des six danses roumaines de Bela Bartok, un extrait de la 3e danse)