Du 24 au 26 septembre 2021, le Grand Palais Éphémère de l’architecte Jean-Michel Wilmotte accueillait le 33e salon international du livre rare ainsi que celui des experts en objets d’art.
L’invité d’honneur était la Cité internationale de la Bande dessinée et de l’image d’Angoulême.
En juin 1984 était créée à la Conciergerie, la première Foire internationale du Livre Ancien à Paris, à l’initiative de Jeanne Laffite présidente du Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne.
1993, les bibliophiles ont rendez-vous à la Mutualité.
A partir de 2007, le salon du livre Ancien associé au salon de l’Estampe s’installe sous la nef du Grand Palais, aujourd’hui en travaux et remplacé par le Grand Palais Éphémère, sur le Champs de Mars (métro : Ecole Militaire).
Livres, estampes, dessins, autographes rares attendaient les collectionneurs à la recherche de l’œuvre idéale qui satisferait une fois encore leur fréquentation du salon.
Galeristes, libraires, marchands étaient au rendez-vous après des mois à n’avoir consulté qu’Internet.
La librairie Auguste Blaizot qui a depuis toujours été partenaire des relieurs d’art proposait une large sélection de livres objets.
Nous y avons retrouvé avec plaisir une reliure sculpture de Daniel Knoderer pour Écriture sur le mur (1987) de Christie Pagiras. Nous l’avions découverte, en 1993, lors d’une exposition consacrée au relieur, à la galerie de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP).
L’Association des Amateurs d’Estampes qui avait participé pour la première fois au salon en avril 2018 est aujourd’hui forte d’une cinquantaine de membres. Cinq des membres fondateurs étaient présents chacun étant un spécialiste dans son domaine. Ainsi Philippe Altmeyerhenzien, le trésorier, pour lui c’est Daumier et la caricature. Il a publié cette année avec Marcel Dorigny L’esclavage. Illustrations et caricatures (1750-1870). Philippe Tillier est un spécialiste des artistes graveurs d’Abbeville, au nombre desquels figure Claude Mellan. Clément Finet se passionne pour la gravure de la période révolutionnaire. Gérard Jouhet, le secrétaire, membre de l’association des Amis du Musée de Montmartre et du Musée Daubigny a fait redécouvrir une famille d’imprimeurs peintres et graveurs les Delâtre et notamment Eugène Delâtre qui a mis au point une technique pour l’impression de gravures en couleurs. Joseph de Colbert, le président, est le plus grand collectionneur de portraits gravés des XVIIe et XVIIIe siècles (1650-1720).
La galerie Martinez D, spécialiste de l’estampe ancienne et moderne présentait une large sélection d’œuvres, à noter un grand format de Roy Lichtenstein, un discret monotype de Degas, ainsi qu’une des célèbres gravures sur bois d’Albrecht Dürer « Le Rhinocéros ».
Quelques collectionneurs nous signalaient une augmentation du nombre de lithographies et une diminution des œuvres gravées sur le salon.
Le vêtement peut être lui aussi l’objet de belles collections.
La Villa Rosemaine fondée en 2010 à l’initiative de Serge Liagre, collectionneur de mode et de textiles anciens, du XVIII siècle jusqu’au XXe siècle présentait une belle sélection.
Ce centre d’étude et de diffusion du patrimoine textile produit des expositions et propose une bourse aux textiles et costumes anciens sur internet.
Collectionner c’est aussi préserver ses trésors
Ceux qui répondent à ces attentes, selon la complexité des travaux à réaliser, feront appel à des confrères.
Les ateliers STEG de Stéphane Garien proposent des services de restauration de photographies et de documents graphiques.
A ses côtés, car ils sont parfois partenaires, l’Atelier Alla Greca d’Isabelle Scappazzoni.
Celle-ci est restauratrice, expert technique auprès de la Fédération Nationale des Experts Professionnels Spécialisés en Art (FNEPSA). Elle a travaillé comme restauratrice à la Bibliothèque nationale de France et aux Archives nationales durant quinze ans.
Installée en 2009 dans sa spécialité la restauration et la conservation de livres et de documents graphiques, elle s’appuie sur un panel de partenaires en fonction des matériaux sur lesquels elle va devoir intervenir.
L’Atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie Nationale
Il a pris racine en 1640, fondé par Richelieu.
Le fabricant Bruno Bonnabry-Duval nous a présenté de superbes travaux et le travail d’artistes lillois en résidence d’artistes à l’Atelier.
Ils ont travaillé en gravure et typographie sur le livret de 32 pages de nouvelles écrites et composées en Romain de l’Université par Pascal Marquilly, les eaux fortes étant de François Andes.
L’ouvrage Per Aspera Ad Astra lance une alerte concernant les animaux en voie de disparition. Il réunit le livret de 32 pages et vingt-deux planches animalières pour lesquelles ont été utilisées différentes techniques d’impression : encres pigmentaires, sérigraphie, découpe laser, linogravure.
Rendez-vous l’an prochain pour un nouveau salon et de nouvelles découvertes.
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