Du 20 avril au 30 juin 2019, le festival de la jeune photographie européenne est installé au Centquatre-Paris dans le 19earrondissement, du mercredi au dimanche de 14h à 19h.
L’équipe de Red Eye et celle de Fetart ont retenu moins de candidats. Ils sont réunis en cinq sections thématiques, parmi lesquelles :
Corps & souffrances
Camille Gharbi, dont vous retrouverez également des travaux à la gare de l’Est, a photographié une sélection d’objets usuels, un coussin, du fil électrique, un fer à repasser, une enceinte, un sac en plastique… Vus de loin, ils n’offrent pas un grand intérêt mais vus de près, ils révèlent le nom de celles qu’ils ont tuées car ces objets ont été et sont utilisés lors d’homicides conjugaux. Elle les a baptisé Preuves d’amour !
Corps & souffrances
La série Esercizi obbligatori de l’italienne Marilisa Cosello nous offre un témoignage en trois parties sur une société violente dans ses rituels qui imposent la soumission par la contrainte. Le troisième acte, ci-contre, illustre la photo de famille.
Le titre de la série se réfère aux exercices physiques qui étaient obligatoires à la période du fascisme.
Ils en constituent le 1er acte.
Le second est filmé. « Il y est question de la construction et de la représentation de la société bourgeoise. Images d’une société dont les super-structures sont dépouillées afin d’en percevoir les violences rituelles.«
Corps & souffrances
L’estonienne Birgit Püve réalise des portraits de ses contemporains, elle y retrouve le témoignage des changements vécus. Si les anciens n’ont pas changé comme cette femme en costume coloré originaire de l’île de Kihnu dans le golfe de Riga, les plus jeunes ressemblent aux autres jeunes européens, depuis que les derniers militaires russes ont quitté leur pays.
Archives
Hélène Bellenger en résidence à la cinémathèque de Toulouse a dépouillé durant quatre semaines 30 ans de la revue Cinémonde.
Elle y a trouvé des recettes étonnantes de maquillage de cinéma mises au point par Max Factor pour la période 1920-1950. Certaines zones du visage étaient colorées afin d’obtenir les contrastes nécessaires pour que ressortent les traits de l’actrice sur les écrans. Elle les a ainsi reproduits et donne à voir ces maquillages qui étaient invisibles à l’époque.
Document & narration
Ed Alcock est né britannique. Inquiété par les implications du Brexit, il a choisi de rester européen. Comme il vit en France, il a choisi de prendre la nationalité française et nous propose une réflexion sur sa mutation.
Home, sweet Home
Il nous présente avec humour, l’histoire de ses origines, hier et aujourd’hui. En tant que Français, il nous interroge, il s’interroge car une question demeure posée, nos ancêtres sont-ils bien les Gaulois ?
La Roumanie
Circulation(s), ira à Bucarest, dans le cadre de la saison France-Roumanie du 18 juin au 14 juillet 2019. La photo y est reconnue comme un art depuis les années 1970, un art qui témoigne de son histoire.
Mihai et Horatius Sovaiala ont réuni une série de diapositives éducatives de cette période dont aucune archive ne permet de connaître l’identité des personnes. Elle est intitulée Reacknowledged structures : Models.
Ioana Cirlig dans son reportage photographique intitulé Post-Industrial Stories documente ce qu’était la vie quotidienne dans les communautés mono-industrielle roumaine qui a laissé des ouvriers sans emploi.
Felicia Simion qui a étudié l’ethnologie crée des archives visuelles des costumes et des manifestations folkloriques en milieu rural. Tout naturellement sa série est intitulée Ethnographies.
Prix Tribew 2019
Le travail primé pourra être consulté sur le site www.tribew.com en format numérique dans la collection WorkOf.
Territoires
L’espagnol Ruben Martin De Lucas a photographié de minimales republics une série d’actions sur la nature. Il a défini un espace de 100 m², il en a dessiné la frontière et l’a habité. Il a ainsi obtenu des espaces géométriques éphémères.
A voir également, la thématique Paysages et nature, le studio photo et pour les enfants Little Circulation(s). Hors les murs, Circulation(s) est aussi à l’Hôtel Fontfreyde (Clermont-Ferrand).