« Nous avons laissé le bouquet se faner en surveillant l’instant où il change. Il a, alors été peint pour lui redonner de l’éclat, dans des couleurs qui ne sont pas celles de la réalité. Des couleurs qui ne sont pas forcément dans la nature. Le verre d’eau lui redonne vie, » précise Amélie Chassary.
Lucie Belarbi ajoute : « Les métamorphoses, dans la série Résonance fige le point de métamorphose, fixe l’instant, l’interval, avant/après. Suspend le temps. Cet instant de résonance s’inscrit dans chacune des oeuvres présentées ici. Nous avons un processus de création lent, fait de nombreux échanges autour d’une idée partagée. »
Les artistes exposent, jusqu’au 28 février à la Galerie Rauchfeld, rue de Seine, à Paris leurs co-réalisations. Elles ont choisi des tirages unitaires pour les plus grandes photos (150×185 et 150×150) et se limitent à cinq exemplaires dans les autres formats (110×110, 100×100,60×60).
Dans cette belle galerie de la rue de Seine, nous voici face à une capture d’instants, de fractales, ces courbes mathématiques qui nous placent au moment où le monde réel se transforme, évolue, se métamorphose, bascule, passe d’un état à un autre par la perception que nous en avons.
Les deux artistes exposent ici leurs travaux photographiques qui ont muri en deux ans. Leur travail artistique emprunte à la peinture ses couleurs, à la sculpture son modelé, ses volumes. Leurs installations ont été longuement préparées, construites, réalisées, et fixées en photo argentique sans retouche numérique. Elles nous mettent face à des situations qui n’existent pas en tant que telles dans la réalité. Et… la magie opère.
(Photos : Dominique Germond)