L’association l’AFLO (Au fil de L’Ourcq) a été créée en juin 2002, pour la mise en valeur du patrimoine naturel, historique et culturel du canal de l’Ourcq et de ses affluents.
Pour ses 20 ans, elle propose, les 25 et 26 juin 2022, des visites des deux usines élévatoires celle de Trilbardou* (le 26, 14h30, 10 euros) et l’autre à Villers-les-Rigault* (le 25 juin à 14h30, 7 euros) sur la commune de Congis-sur-Thérouanne. Depuis que Paris a donné l’autorisation (14 avril 1866), elles puisent de l’eau de la Marne pour renforcer le débit du canal de l’Ourcq. Première usine mise en marche à Villers-les Rigault, le 9 juin 1868.
Remontons le temps
Dès le XVe siècle, en 1415, Charles VI a autorisé par lettres patentes le prévôt des marchands de Paris à exploiter la rivière d’Ourcq qui l’approvisionne en céréales, bois de chauffage et de construction, à charge pour lui d’en assurer l’entretien. Plusieurs projets de dérivations de l’Ourcq seront étudiés jusqu’à la Révolution.
Paris a besoin d’eau, un décret va être promulgué par le premier Consul le 29 floréal an X (19 mai 1802), « 1° Il sera ouvert un canal de dérivation de la rivière d’Ourcq ; il sera amené à un bassin près de l’Arsenal ; 2° Il sera ouvert un canal de dérivation qui partira de la Seine au-dessous du bastion de l’Arsenal, se rendra dans les bassins de partage de la Villette et continuera par Saint-Denis, la vallée de Montmorency et aboutira à la rivière Oise, près de Pontoise. »
En août un arrêté du premier Consul Napoléon Bonaparte ordonne que les travaux de dérivation de l’Ourcq commencent dès septembre.
Après trois ans de discussion sur le tracé et les dimensions du nouveau canal, en mars 1805, l’Empereur va trancher la question.
Il précise : « que destiné principalement pour l’alimentation en eau de la capitale, le canal sera en outre établi pour donner passage aux bateaux de moyenne grandeur. »
Des fontaines, de l’eau gratuite pour les Parisiens
En mars 1806, Napoléon Bonaparte va décider par décret de faire construire 15 fontaines. La plus célèbre de cette période, jamais achevée, est celle de l’Eléphant restée à l’état de projet non achevé, place de la Bastille. Elle est évoquée par Victor Hugo dans les Misérables (1862). Les fontaines prévues ont sans doute été celles du Gros Caillou, du Fellah, de la Paix, de Léda, du Palmier, de Bacchus, de l’Institut, de La Charité, de Tantale, de la place du quai du Louvre, la fontaine du Marché aux chevaux, celle du Parvis de Notre-Dame, du Lycée Bonaparte, de Saint-Denis, ainsi que la fontaine du Marché Saint-Honoré.
En octobre 1808, le bassin de La Villette est achevé. Le 2 décembre 1808, le jour de l’anniversaire du couronnement de l’Empereur et de la victoire d’Austerlitz, les eaux entreront dans Paris pour alimenter, en eau potable gratuite, les fontaines construites depuis 1806, notamment celle du Fellah (rue de Sèvre) et celle du Palmier (au Châtelet).
*Pour les balades à Trilbardou et Villers-les-Rigault : Tél. 06 88 60 66 19
A lire : l’historique mis en ligne sur le site de l’AFLO. Vous y retrouverez l’histoire du canal de l’Ourcq et de ses affluents qui alimentent Paris.
A retrouver sur notre site en suivant les liens :
Les canaux ont joué un rôle important pendant la guerre de 14-18. (2014)
Patrimoine industriel, l’usine de Villers-les-Rigault (2013)
le chômage du canal (2016)
Envie d’une Balade parisienne à pied, relaxe ou sous forme de jeu, le long du canal Saint-Martin, laissez vous guider par notre livre : Paris, d’un mur à l’autre. Il est notamment vendu au parc de La Villette, à la librairie du Parc (ouverte dès 11h). Le départ est devant la Fontaine (métro Porte de Pantin).