Point d’orgue de la première résidence d’un collectif de jeunes artistes à la Villa Dufraine (Chars, Val d’Oise), propriété de l’Académie des beaux-arts, l’exposition « Bonsoir Mémoire » est accueillie à la Monnaie de Paris, du 9 novembre au 3 décembre 2023. (entrée libre)
Le sculpteur Jean-Michel Othoniel membre de l’Académie est directeur de la Villa depuis septembre 2021. Il a succédé à Jean Cardot et à Muriel Mayette-Holtz.
Après la rénovation complète du site, il a pu héberger cette première promotion et mettre en place un modèle de résidence inédit débouchant sur l’exposition à découvrir.
Ils ont travaillé autour d’un projet commun élaboré durant huit mois par leur groupe constitué, choisi et accompagné avec un maximum de liberté par le jeune commissaire d’exposition également résident, Lou-Justin Tailhades.
Une résidence pour un projet collectif
« Les jeunes sortent des écoles avec leur diplôme et après… Plus rien. Le choix d’un travail collectif répond à une demande… Qu’est-ce qu’un jeune a dans la tête… mémoire, souvenirs, fin du Monde, environnement, recyclage, identité… »
Accompagnée par Françoise Docquiert, correspondante de la section de sculpture à l’Académie des beaux-arts, cette première résidence de huit mois a été suivie avec un vif intérêt par Jean-Michel Othoniel :
« Cette première édition est forte en surprises, le souvenir évanescent, les traces et les ruines de notre modernité s’effacent et renaissent sans désenchantement. Un retour aux matériaux pauvres et sauvés de l’oubli me semble affirmer une position radicale, engagée et résistante. »
Le concept de l’exposition explore l’importance du langage et du souvenir dans la création en utilisant toutes les disciplines de l’Académie des beaux-arts et plus, à partir de cette phrase de Lou-Justin Tailhades :
« Tout ce que je veux par-dessus tout oublier mais dont il faut absolument que je me souvienne »
Une musique a été écrite pour accompagner l’exposition par Céline Bouscarie et Alban Jacquin. Ils ont réuni les témoignages des participants, de la musique, du texte en alternance, des sonorités, des effets acoustiques, lent ou rapide, des contrastes lumineux…
Une graphiste, Agathe Bourrée les a rejoints pour ajuster le catalogue aux rythmes de création des œuvres. Elle-même présente des images de dîners officiels générées par un programme d’intelligence artificielle.
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