L’exposition Bois Sacré ; initiation dans les forêts guinéennes est à découvrir jusqu’au 18 mai au musée du quai Branly, à Paris. Le commissaire de l’exposition Aurélien Gaborit a réuni une soixantaine de pièces, des masques datant de la fin du 19e et du début du 20e siècle, des statuettes et quelques pierres sculptées du 16e siècle afin de nous présenter les rites du Poro. Leur célébration intervient tous les sept ans chez les Toma qui sont considérés comme les créateurs de ces cérémonies.
Le Poro désigne en général l’initiation des garçons
Le rituel structure et établit le contrôle de la communauté. L’initiation se fait sur plusieurs années. La hiérarchie de la confrérie du Poro, détentrice des masques, est ainsi celle qui veille sur l’organisation commerciale, politique et militaire.
Les masques sont donc au coeur de cette exposition : masques Sénoufo de Côte d’Ivoire, masques Bassa du Libéria, masques Mendé de Guinée et de Sierra Leone. Pour une initiation qui dure plusieurs années.
Le Poro forme, ainsi, à garder un secret de manière à tisser des liens invisibles entre les membres de la confrérie et d’autres communautés. Connaître un secret donne du pouvoir, les masques le matérialisent.
(Photos : Dominique Germond)