Mai 2015. Dès les premiers beaux jours à Paris, Axel Jolicoeur le chanteur des rues sort son orgue de Barbarie et reprend sa place au marché d’Aligre. Son répertoire de chansons françaises est large et varié. Il aime surtout évoquer l’âme des poètes, Bruand, Ferré, Gainsbourg… Il est le digne héritier de tous ceux qui ont commencé leur carrière en chantant dans les rues.
Mais, il est avant tout artiste. Il sait faire rire les enfants et capter l’intérêt des grands. Il a du métier. Il a déjà fait de la scène. Alors, il a décidé, un beau jour de mars, un bouquet de violettes à la boutonnière, de renouer en montant sur les planches.
L’affaire était simple, comme il a un grand choix de chansons de Paris dans ses cartons, le thème principal en sera Paris, de Barbarie de Léo Ferré… au Poinçonneur des Lilas de Gainsbourg, créé par les Frères Jacques jusqu’au classique Sous le ciel de Paris, créé dans le film de Duvivier par Jean Bretonnière. De l’amour, de la révolte, de Montmartre à Belleville, son programme était rapidement calé entre chansons d’hier et d’aujourd’hui.
Avec Axel Jolicoeur, c’est de cartons dont il s‘agit, afin d’alimenter son orgue de Barbarie. Certains s’usent et parfois pourraient lui faire perdre la note. Mais, sa voix puissante fait fi des imperfections de son instrument.
L’orgue de Barbarie use ses cartons qu’il faut changer régulièrement. Ils ne sont plus nombreux à pouvoir les lui fournir. Si vous cherchez sur internet vous en trouverez deux Antoine Bitran et Pierre Charial, nommé maître d’art en 2004. L’art de la perforation du carton est délicat car l’orgue de barbarie n’est pas un instrument standard. Il est existe à 24 touches, 27 touches, 32 touches, 36 touches, 42 touches. Mais, il faut aussi que les cartons soient perforés dans la tessiture de l’interprète. Il existe aussi des associations qui pratiquent cet art de la perforation comme Manivelle & P’tits trous.
Nous vous l’avions présenté dans les rues : au Bassin de l’Arsenal, au marché d’Aligre, à la Bastille, voici Axel sur scène en concert. Un ami accordéoniste l’a rejoint, en fin de concert, avec son « piano à bretelles ».
Photos et vidéo : Dominique Germond.
Production : Les Nautes de Paris.
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