Expérience visuelle et sensorielle assurée autour de 5 chefs-d’œuvre venus du Kazakhstan. Les Trésors de la Grande Steppe sont à découvrir au Musée Guimet (Paris 16e), jusqu’au 24 mars 2025.
Images et sons nous transportent et racontent l’histoire du Kazakhstan. Un récit en cinq étapes pour cinq chefs-d’œuvre ; des prêts de grands musées de la République du Kazakhstan.
Le voyage commence avec la projection des différents lieux qui s’enchaînent doucement de manière chronologique, baignés de sons.
Sur les murs les paysages nous transportent dans l’univers de chacun des objets exposés.
Nous sommes dans leur cadre naturel d’origine, là où ils ont séjourné.
Avant ou après les avoir découverts installés de manière chronologique dans la salle.
1- Au Nord, aux origines de la Grande Steppe
Cela commence à la fin du néolithique
vers le 4e millénaire avant notre ère aux confins de la steppe…
Cette période est marquée par la domestication du cheval.
La culture Botaï est le fondement de la civilisation des steppes.
Voici Le Penseur de Tobyl, au regard tourné vers le ciel. Son nom lui a été donné en référence au Penseur de Rodin.
2-Le cosmos des Saka
Pendant le 1er millénaire avant notre ère, on découvre qu’une culture commune unissait des tribus nomades auxquelles les Grecs et les Perses donneront le nom de Scythes, Saka ou Samates.
L’Homme d’or a été découvert en 1969.
Les éléments du couvre-chef présenté ici illustre le cosmos et le trajet du soleil comme les voyaient et les vivaient les Saka.
Un univers en trois royaumes : souterrain, terrestre et céleste peuplé d’animaux.
3- Dans les montagnes de l’Altaï
Au milieu du premier millénaire le monde turc s’est constitué dans les montagnes de l’Altaï. Une des cités sera le berceau du philosophe et mathématicien Abu Nasr al-Farabi (872-950).
Les stèles funéraires mégalithiques, les balbal sont des monuments emblématiques, les pierres tombales des populations nomades turques. Ces sculptures schématisées masculines ou féminines sont érigées dans tout le monde de la steppe.
4– En route vers les Territoires turcs d’Asie centrale, avançons dans le temps
Au 12e siècle, le mausolée du poète soufi Khoja Ahmet Yasawi a été construit à l’époque de Tamerlan. Les architectes d’origine perse ont choisi un décor de briques bleues et turquoises ornées de décors géométriques. Les Timourides régnaient alors sur un territoire incluant l’Iran et l’Asie centrale.
Deux des six Chandeliers du mausolée de Khoja Ahmet Yasawi sont exposés. Ils ont été commandés par l’émir Timour à des maîtres artisans d’Ispahan en Iran comme indiqué et signé, le 17 juin 1397. Le chandelier bas pèse 41kg et le chandelier haut 31,5 kg.
5- Nous voici au Centre du Kazakhstan
Entre le 15e et le 17e siècle, l’hégémonie des Mongols et de la Horde d’or en Asie prend fin. Les Ming parviennent au pouvoir en Chine, Ivan III de Russie, Ivan Le Grand déclare l’indépendance de la Russie. La majeure partie du territoire du Kazakhstan moderne est administrée par le Khanat Kazakh qui a succédé à la Horde d’or fondée dans le sud par des descendant de Gengis Khan.
Le Chapan de Kazybek biy Keldibekuly(1667-1764) qui est présenté est un manteau de cérémonie, brodé de fils d’or ou d’argent qui a appartenu à cet homme d’État.
L’équipe du musée aux commandes de cette exposition
Ainsi que l’a souligné la présidente Yannick Lintz l’exposition est un travail d’équipe et un choix de format :
« Le Kazakhstan est une terre de légendes aux confins des steppes de l’Asie centrale.
Le nouveau format d’exposition choisi se veut une invitation au voyage. »
Christian Holl, chasseur de sons naturels contextualise des messages. Ici il a enveloppé les œuvres exposées dans les sons de leur environnement naturel.
Le Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75116 Paris
Métro : Iéna ou Boissière
Ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi.
Attention fermeture des caisses 17h15, dernière entrée 17h30.
Billet unique pour tout le musée : 13€ prix réduit 10€