A la Grande Halle de la Villette (Paris), Jean-François Leroy directeur du Festival Visa pour l’Image et Pauline Cazaubon rédactrice des textes des projections et voix off présenteront une sélection de reportages, projection le vendredi 23 septembre 2022 à 20h, le samedi 24 septembre 2022, 20h, séances identiques et gratuites dans la limite des places disponibles. Parallèlement, une sélection de photos sera exposée, du 15 au 30 septembre.
Du 27 août au 11 septembre 2022 à Perpignan, le festival international de photojournaliste Visa pour l’Image s’est installé pour sa 34e édition dans ses lieux habituels, notamment au Couvent des Minimes qui réunissait quinze expositions.
Sélection de quelques thèmes traités, d’un lieu à l’autre, à Perpignan.
Les reportages traitent des sujets de société comme celui de Selene Magnolia « Zor. Dans le plus grand ghetto gitan d’Europe », présenté au couvent des Minimes.
Les Politiques, des personnages de tragédie vus par un journaliste qui a travaillé dans les années 1980 pour Libération et depuis quinze ans pour Le Monde. Jean-Claude Coutausse nous invite à des « Bains de foule ».
La planète est en danger :
Maéva Bardy a participé au douzième voyage de la goëlette de la fondation Tara Océan.
Elle n’en rapporte un reportage de l’équipe travaillant sur la fonte des glaces en mer de Weddell, dans l’Antarctique.
La mission de l’équipe de la goélette est de sonder les secrets des micro-organismes, dans le cadre de la Mission Microbiomes, afin d’anticiper l’évolution de l’océan, la disparition de certaines espèces, l’apparition de nouvelles… pour notre futur (Couvent des Minimes)
Georges Steinmetz qui pratique la photo à bord de son parapente motorisé s’est intéressé aux méga-chalutiers, les navires-usines et la surexploitation qui détruit notamment les réserves de poissons sauvages.
Face à eux, la pêche traditionnelle est à la recherche d’alternative, de solutions pérennes.
Un travail subventionné en partie par la National Geographic Society. (Eglise des Dominicains)
Alain Ernoult nous sensibilise à « La sixième extinction » avec notamment les dégâts irréversibles, la pollution, la destruction des habitats naturels… (Maison de la Catalanité)
Alexis Rosenfeld expose à l’Ancienne Université « 1 Océan » qui prépare avec l’Unesco, pour une décennie, l’observation des richesses et des menaces qui pèsent sur l’Océan.
L’enfermement :
Ana Maria Arevalo Gosen a fait le portrait de femmes emprisonnées au Vénézuela, au Salvador et au Guatemala, ayant appartenu à des gangs. (Eglise des Dominicains)
Valerio Bispuri traite de liberté perdue sous le titre « Dans les chambres de l’esprit » et explore l’univers des maladies mentales où on enferme les « fous », en Zambie, au Kenya, au Bénin et au Togo. (Couvent des Minimes)
Brent Stirton, son reportage sur la « Viande de brousse : à l’origine des épidémies », Covid, SRAS, Ebola, variole du singe, a été commencé deux ans avant la pandémie de Covid-19 et entre dans le programme de gestion durable de la faune sauvage de La FAO, Organisation des Nation Unies pour l’alimentation et l’agriculture ; chasse des animaux sauvages, commerce et trafic de la viande de brousse, pangolins, singes, chauve-souris, du bassin du Congo jusqu’en Chine. (Couvent des Minimes)
Arnaud Robert & Paolo Woods se sont penchés sur l’industrie pharmaceutique et la notion de bonheur qui passe par l’utilisation des pilules « Happy Pills » (Couvent des Minimes)
La guerre :
Siegfried Modola, reportage « Au cœur de la rebellion Birmane » (Couvent des Minimes)
Goran Supinsky, « Entre guerre et paix » photo de Syrie, Afghanistan, Afrique, Irak, Amérique latine (Couvent des Minimes)
L’Ukraine était présente, en quatre reportages vécus par Lucas Barioulet : La guerre au quotidien (Couvent des Minimes), Sergei Supinsky : L’Ukraine, de l’indépendance à la guerre (Couvent des Minimes), Mstyslav Chernov & Eugeniy Maloletka : Marioupol (Caserne Gallieni), Daniel Berehulak : Des gens vivaient ici (Chapelle du Tiers-Ordre).
De son côté Elena Chernyshova (née à Moscou) posait son regard sur la Russie, les jeunes cadets et la vision offerte de l’Europe, de l’OTAN aux Russes : « Derrière le rideau de Z » (Couvent des Minimes). Les Nautes de Paris l’avaient rencontrée lors du 4e festival Circulation, au 102 à Paris, en 2014. Elle y présentait : Jours de nuit – Nuits de jour. Des images de la cité minière de Norilsk en Sibérie, 7e ville la plus polluée au monde, c’est là-bas qu’elle avait choisi de vivre durant sept mois.
Le festival offre aussi l’occasion de parcourir les souvenirs d’un grand reporter comme Eugène Richards. Il se sentait « En marge » en mettant ses photos sur Instagram. Jean-François Leroy l’a contacté afin qu’il présente cinquante années de photographies sorties de ses archives, à l’Eglise des Dominicains.
A Perpignan le Off du Visa depuis vingt-huit ans
En parallèle s’est mis en place le Off 2022, du 27 août au 10 septembre.
96 expositions mises en place chez les commerçants soutenues par la chambre de commerce et d’industrie des Pyrénées-Orientales.
Comme ici « Frozen World », une odyssée sous-marine. Des grands formats de Greg Lecoeur installés devant la basilique-cathédrale Saint-Jean Baptiste.