Beaux-Arts

A la Monnaie de Paris, les résidents de la Villa Dufraine-Académie des beaux-arts ont mis en scène « En attendant (les mots) »

Dans le cadre de son soutien à la jeune création, après la première exposition du collectif de résidents de la villa Dufraine-Académie des beaux-arts en 2023, La Monnaie de Paris poursuit son partenariat et nous présente « En attendant (les mots) » du collectif Nest, du 31 octobre au 1er décembre 2024.

Les trois commissaires ont présenté le projet, écoutées attentivement par les membres de l’équipe.
Jean-Michel Othoniel a signalé quelques visites d’académiciens, de membres des fondations abritées par l’Académie pour de nouvelles synergies.

Le nid des artistes Nest a donc été installé en résidence à Chars (Val d’Oise), sous l’oeil vigilant de l’Académicien Jean-Michel Othoniel directeur de la villa qui était accompagné de Françoise Docquiert, correspondante de la section de sculpture de l’Académie des beaux-arts.

Trois commissaires et artistes :
Park Chae Biole,
Constance de Raucourt
Park Chae Dalle.

Elles avaient convié six artistes « de leur génération » à partager avec elles une réflexion sur le thème de la lenteur, de l’attente…

Ils et elles nous invitent à ralentir:

explorer, voir, écouter…

analyser, décortiquer, illustrer, méditer…

Avec les QRCodes, nous partons sur la piste du son…
Des textes à consulter…
Un travail calé, ensemble, sur le son qui se propage tout au long de l’exposition.

Pour Camille Simon Baudry (à droite) et Octave Magescas (à gauche), cette présentation représente sept mois d’échanges de fichiers. « Une série d’exercices de style sur la déformation audio, la superposition spontanée, le trouble d’enregistrements de terrain, des synthétiseurs numériques et des samples obscurs. « 

Arrêter le temps sans hâte pour sauvegarder et garder des souvenirs, tenter d’en préparer même si la conservation n’est pas toujours possible.

Park Chae Dalle a tissé une toile qui englobe des morceaux de bois que son chien mourant a mâchonnés.
Une fenêtre tissée ouverte sur la lenteur
Park Chae Biole sensibilisée aux questions du cheminement des personnes âgées a créé une rampe en céramique « pour sa mère » et un cheminement au sol. Des pochettes accrochées à la rampe sont des vues de sa fenêtre à Chars.

Des témoignages recueillis ; des illustrations mises en scène par Reda Boussella, Wonwoo Kim, Camille Simon Baudry, Louis Ziéglé, Octave Magescas et Ludovic Lalliat.

Sensibilisé aux questions des travailleurs, Reda Boussella a fait sous forme de cartoon cet homme épuisé. D’autres sculptures sont à retrouver dans l’exposition.
Un texte de protestation :  » Pour moi prendre le métro, c’est une guerre ».
Le métro en Corée devient un levier de protestation pour les interventions locales de l’association SADD.

Wonwoo Kim et Park Chae Dalle questionnent la notion de temps à travers les actions et l’histoire de SADD, dans le long couloir qui évoque le métro coréen dans la salle d’exposition.

L’association SADD Solidarity Against Disabled Discrimination mène un combat pacifiste pour les droits des handicapés en Corée avec des interventions dans le métro, retardant le trafic aux heures de pointe.

Des tee-shirts ont été créés spécialement pour les prochaines manifestations de protestations.
Un plan du métro Coréen et des interventions

L’exposition est pluridisciplinaire, en écho aux différentes sections de l’Académie.

Elle nous accueille avec l’installation vidéo de Constance de Rancourt  » 100 pas « , des pieds gigantesques traversent le paysage d’un écran à l’autre tournant en rond.

Les bâtons trouvés sur place, deviennent des baguettes pour des étendards, des cannes à pêche à la ligne. Enfin on peut jouer avec Constance de Raucourt …

Elle présente la lenteur sous différentes formes artistiques qui mettent en scène : faille, attente, doute, cadeau, expérimentation, art, rêverie…

Projection des images et de mots que distillent le temps qui passe

Wonwoo Kim s’inspire du  » fonctionnement des horloges pour refléter la continuité du temps  » dans son travail d’écriture de poèmes pour lesquels il aspire à la lenteur.

La lenteur a ses personnages : le travailleur épuisé, le randonneur rêveur, la grand-mère épuisée, le malade, les handicapés refusés, le pêcheur à la ligne, les acteurs avant le spectacle ou après…

Le doigt du créateur fige le mouvement de la troupe de la Comedia dell’Arte. Il la met en mode pause
Qui veut prendre la gravure ? Pourquoi ?
L’action est figée quel est l’enjeu de cet arrêt sur image ????????????

Pour Louis Ziéglé :  » En sortant la scène de son cadre initial, s’ouvre les coulisses d’une pièce de théâtre achevée ou qui attend d’être jouée... « 

La lenteur a ici ses créatifs, des hommes et des femmes qui sont les acteurs de cette nouvelle mise en scène qui a nécessité huit mois de réflexion.

L’artiste a choisi de nous montrer une bande dessinée N&B dont il a peint des détails en couleurs
Lorsqu’une case de bande dessinée est grossie à l’infini. Les détails ne sont plus les mêmes…

Ludovic Lalliat auteur de bande dessinée est passé des cases et des crayons, aux toiles et aux pinceaux :  » La peinture a permis une dilatation temporelle et l’agrandissement de certains éléments présents dans les planches de mes BD. « 

Chaque membre du groupe s’est exprimé, en écrivain, illustrateur, peintre, sculpteur, céramiste, graveur, imprimeur, contestataires, vidéaste, musicien, preneur de sons, compositeur, arrangeur…

Les artistes de la saison 2024, à La Monnaie de Paris, le sourire est revenu la visite s’achève.

Ils nous proposent des attentes pour lesquelles les mots seuls ne suffisent pas…

L’an dernier nous avions découvert, à la Monnaie de Paris : « Bonsoir Mémoire ».

Après un important plan de travaux à la Villa Dufraine (Chars, Val d’Oise), l’académicien Jean-Michel Othoniel proposait, en 2023, un programme inédit, et une première résidence annuelle (8 mois) pour un collectif de jeunes artistes et un commissaire, issus des écoles d’arts et des universités.
Voici donc un second opus… à vous de juger…

En attendant… la prochaine résidence…

Monnaie de Paris, 11 quai Conti, Paris 6e ; entrée gratuite, sans réservation, tous les jours, sauf lundi, de 11h à 18h – nocturne le mercredi jusqu’à 21 h.

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