Les cracheurs de feu.
En pays Catalan, on raconte que durant l’hiver 1290, en février, un monstre sanguinaire, arrivé par le fleuve l’Agly, est entré dans la cité de Rivesaltes par une brèche près du four le « forat d’al fourn » pour dévorer des enfants. Le trou fut bouché, mais durant la nuit suivante l’animal emprunta le même chemin laissant des traces sanglantes dans le sable de la berge. Ceux qui l’avaient vu le décrivaient alors comme une sorte de dragon aux yeux rouges qui crachait du feu. Galdric de Trencavent seigneur de Fraisses et Perillos appelé à la rescousse, blessa mortellement l’animal alors qu’il pénétrait une nouvelle fois dans la ville. On le retrouva mort près d’Ortolanes.
L’énorme Babau se glisse avec difficulté dans les rues étroites.
Depuis les habitants de Rivesaltes, conserve une cote de l’animal une relique qui atteste de la légende. Mais certains disent que cette cote est celle d’une Baleine…
Chaque 13 août, à Rivesaltes on remonte le temps
Les habitants, petits et grands sous la houlette de la Confrérie du
Babau prononcez « ba- ba- ou » nous font remonter le temps jusqu’au Moyen-Age. La légende devient réalité avec ses chevaliers, sorcières, gentes dames, cracheurs de feu, troupes de jongleurs, musiciens sous les rugissements du célébrissime « Babau » A la nuit tombée, enfin maîtrisé, sous un carnaval de confettis, il est conduit jusqu’à l’Agly pour être brûlé au milieu du fleuve lors du programme pyrotechnique qui clôture la journée.
Des chevaliers conviés à la fête.
Le premier carnaval datait de 1892, un groupe de bénévoles l’a remis à l’honneur en 1992. Et une nouvelle Confrérie du Babau héritière de l’ancienne commanderie connue dès le XIIIe siècle, gardienne de la tradition à Rivesaltes était créée en 1996.
Combats de chevaliers pendant la journée.
Photos : Dominique Germond
