Saviez-vous :
Que Suzanne Valadon, avant d’habiter en famille au 12 rue Cortot, aurait aimé être acrobate ?
Qu’un peintre d’origine grecque a vécu, de 1910 à 1965, à cette adresse ?
Que Gen Paul qui a habité au 2 impasse Girardon a fait une série de gravures en couleur sur les moulins de Montmartre ?
Gen Paul a appris la gravure aux côtés de l’imprimeur-graveur et peintre Eugène Delâtre qui a eu son atelier rue Lepic au 87, puis au 97 et au 102.
Pourquoi le cabaret du 22 rue des Saules s’est-il appelé le Cabaret des assassins ?
Vous trouverez de nombreuses informations inédites dans cette nouvelle exposition qui vous accueille dans les étages du pavillon Demarne, du 5 octobre au 20 janvier 2019, avec une photo du 12 rue Cortot prise vers 1900. Cette adresse est, comme vous le savez, celle du musée.
La peinture de l’affiche ci-dessus est La chanteuses au caf’Conc à l’Européen d’Edmond Heuzé.
Les ateliers d’artistes
Une photo du Maquis, vers 1885, montre les limites de cet espace de liberté qui s’étendait jusqu’au Moulin de la Galette, calé entre les rues Girardon et Caulaincourt.
Le Musée de Montmartre nous conduit, d’une adresse à l’autre, sur la Butte pour le second volet d’« Artistes à Montmartre». Le premier volet avait présentée en 2016, les artistes de Steinlen à Satie.
Voici donc : « Artistes à Montmartre, lieux et ateliers mythiques. » Un plan de Montmartre de Robert Mathieu, positionne les adresses et permettra ensuite aux visiteurs de ce rendre sur place, en poursuivant ces découvertes par une promenade hors les murs.
Les 150 œuvres présentées appartiennent en majorité aux collections du Vieux Montmartre-Musée de Montmartre.
Elles ont été sélectionnées par Isabelle Ducatez directrice de la société Le Vieux Montmartre, co-commissaire de cette exposition avec Saskia Ooms responsable de la conservation des collections du Musée.
Ce choix a été complété par des prêts avec des œuvres dont on a beaucoup entendu parler mais qui demeurent peu vues.
La farce artistique élaborée par Roland Dorgelès et ses amis demeure un des moments forts de l’exposition. Cette supercherie a été peaufiné par une équipe de fidèles habitués du Lapin Agile où ont débutés de nombreux chanteurs de variétés.
Lolo L’âne dit Joachim Raphaël Boronali auteur de : Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique, 1910 est une huile sur toile 81×54 cm, signée devant huissier. (Espace culturel Paul Bédu, Milly-la-Forêt)
La toile a été réalisée par Lolo, l’âne de Frédé, un pinceau étant fixé à sa queue. Cette oeuvre demeure l’une des plus belles mystifications élaborée par les artistes de la Butte. Elle a bluffé les spécialistes, les experts de l’époque et trouvé un acheteur, lors de sa présentation.
Parmi d’autres prêts, signalons, venant de la collection du Musée Utrillo-Valadon de Sannois, L’autoportrait de Suzanne Valadon en format 60×50 cm (1927).
Des adresses mythiques
Le Maquis plante le décor qui a attiré les artistes avides de liberté et d’air pur. Petit à petit, nous passons d’une adresse à l’autre, d’un atelier à l’autre.
Steinlen et ses chats au 73 rue Caulaincourt ; la Cité des Fusains au 22 de la rue Tourlaque ou encore Toulouse-Lautrec au n°5.
Ces adresses et d’autres vous révèleront des artistes parfois oubliés et des lieux de spectacles.
L’exposition est présentée dans le Pavillon Demarne qui au rez-de-chaussée a accroché des dessins d’écoliers réalisés par les enfants du quartier pendant la guerre de 14-18.
N’oubliez pas que la nouvelle exposition sur les ateliers et adresses mythiques se poursuit dans le Pavillon du Bel-Air qui présente un nouvel accrochage des collections permanentes.
A suivre en vidéo les rencontres avec les commissaires et la nouvelle directrice du Musée, Fanny de Lépinau