Paris, le 1er décembre 2016, photos prises à 11h30. La circulation alternée devrait être abandonnée. Attention, la vignette antipollution revient. Crit’Air arrive avec ses six niveaux et son autocollant tout rond à coller sur votre pare-brise ou la fourche de votre moto. Pour entrer dans Paris désormais classée Zone de circulation restreinte ZCR, Elle sera obligatoire à compter du 16 janvier 2017. Les voies sur berges rives droites devraient ainsi rester piétonnes. Et si la pollution ne diminue pas alors là… la question reste en suspens.
Les usines des débuts de l’industrie ont été chassées des villes. Aujourd’hui la pollution la plus importante vient des particules fines émises par les véhicules roulant à l’essence, au diesel. Ceux-ci sont au cœur des préoccupations et des interdictions.
Sont pointés du doigt les deux roues les scooters à deux temps classés « super polluants », plus polluants que les camions ou les bus ; ainsi que les véhicules d’avant 1997, le diesel…
La pollution atmosphérique constitue un problème de santé publique majeur. C’est la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac et l’alcool. Si vous avez le cœur fragile restez chez vous.
Les anciens peuvent garder les nourrissons eux aussi menacés.
Et avant, c’était comment ?
Dès le 18e siècle, la police exclut de la ville, toutes les activités qui peuvent infecter l’air et nuire à la santé du voisinage. Néanmoins l’innovation va être encouragée.
Au 19e siècle, la révolution industrielle gagne la capitale avec la vapeur et le charbon. Des fumées épaisses s’étendent sur la ville.
Les usines gagnent la capitale.
Au XIXe siècle comme au début du XXe siècle. Un brouillard planait sur les quartiers ouvriers où s’étaient implantées les usines, mais à une distance minimale des quartiers bourgeois de l’Ouest parisien.
De cette capitale industrielle on a peu d’images.
Vers 1840 un peintre anonyme lithographie une vue du quartier de l’église Saint-Vincent-de-Paul, dans ce paysage urbain s’inscrit la cheminée fumante d’une usine du faubourg poissonnière.
Pour l’exposition de 1855 une large place est accordée à l’industrie. Jules Arnout réalise notamment une vue panoramique de Paris avec une multitude de cheminées fumantes.
Les usines petit à petit s’inscrivent dans le paysage des artistes.
Au XXe siècle on va progressivement les repousser hors de Paris.
« les mutations subtiles de l’industrie façonnent les faubourgs, alimentent les circulations, fixent la population… impasses, ruelles et cours en gardent le souvenir : passage de l’industrie, de la fonderie.»
Pour ceux qui s’intéressent à ce sujet, nous vous recommandons le livre de Thomas Le Roux issu du travail d’un groupe de chercheurs sur l’histoire des accidents et des risques industriels : « Les paris de l’Industrie, 1750-1920 » (Creaphis éditions, 2013)