Né en 1872 à Toulon, Félix Mayol passe le 1er mai 1895, à son arrivée dans la Capitale, une audition au Concert Parisien (créé en 1881). Toupet rouquin, muguet à la boutonnière, il séduit Darfeuil père qui a repris l’établissement l’année précédente. Le 1er mai 1900, il passe à l’Eldorado. Le muguet est son porte-bonheur, son emblème. Il en met à foison lors de l’inauguration du Concert Mayol le 1er septembre 1910, ex. Concert Parisien en difficulté financière qu’il a racheté au fils de Darfeuil, Georges. Le Concert Mayol a désormais son entrée 10 rue de l’Echiquier, elle était auparavant rue du faubourg Saint-Denis. Il fait monter sur scène l’accent du Midi avec Raimu, Fernand Sardou, Félicien Tramel, Andrée Trucy… La chanteuse réaliste, Damia fourreau noir, bras nus remarquée par Mayol va devenir une des vedettes du Concert.
Il dirigera le Concert Mayol jusqu’en 1914
Mayol ayant repris ses tournées, en 1914, il cédera la direction à Oscar Dufrenne. La salle sera reprise, en 1933, par Saint-Granier qui l’a transformée ; puis par André Denis et Paul Lefebvre en 1934 dont les spectacles, selon leur expression, offrent « une extension toujours plus grandissante à la beauté plastique ». Le Concert Mayol deviendra alors un concert musical de femmes nues. Il a définitivement fermé ses portes en 1976. Rappelons que Mayol avait un répertoire de près de 500 titres et qu’il est le créateur de la chanson considérée comme l’hymne du café-concert : « Viens Poupoule » (1902) dont la vente de partitions lui a rapporté 150 000 francs, à l’époque !