25 mai 2016. La Fondation EDF propose dans son espace de la rue Récamier (Paris 7e), l’exposition Electrosound- du lab au dancefloor. Elle y sera présentée jusqu’au 2 octobre. (Entrée libre, du mardi au dimanche de 12h à 19h, sauf jours fériés).
De l’électronique au numérique, la scénographie nous fait découvrir un siècle d’inventions musicales. Un livre écrit sous la direction de Jean-Yves Leloup « Electrosound » accompagne l’exposition.
Trois commissaires : Jean-Yves Leloup, Jean-Louis Frechin et Uros Petrevski ont réuni des machines, sélectionné des disques et des séquences musicales d’hier et d’aujourd’hui, autour des portraits de ceux qui ont écrit l’histoire de la musique électro.
L’espace fait 450m2 et ainsi que le souligne Jean-Yves Leloup qui a composé la bande son : « l’exposition est nécessairement synthétique et laisse forcément de côté des instruments, des technologies, certains aspects de la musique électronique. »
Les oscillateurs, générateurs de fréquences, modulateur en anneau (voir notre photo d’ouverture mise aux couleurs de l’époque), ces instruments de mesure sont détournés de leur usage premier. les radios nationales, universités et grandes sociétés créent leur propres studios expérimentaux. Ainsi nait le Groupe de Recherche de Musique Concrète de Pierre Schaeffer.
La pop à son tour va s’intéresser à la musique électronique comme l’ont fait Brian Wilson et les Beach Boys ou George Martin et les Beatles, Pierre Henry pour les ballets de Béjart.
Les synthétiseurs, boîtes à rythme et les samplers vont à leur tour permettre un accès plus large à cette musique et générer de nouveaux instruments, de nouvelles sonorités, de nouveaux registres musicaux : disco, punk, jazz, hip hop rock et pop.
La culture DJ s’installe sur le « dancefloor ».
L’exposition est donc en cinq grandes époques. Jean-Louis Fréchin rappelle : « il y a l’époque des fondateurs, jusqu’en 1968, celle du rock progressif, les nouveaux instruments, les nouvelles machines avec l’arrivée de l’ordinateur, puis l’époque actuelle du numérique. »
Uros Petrevski a rencontré de nouveaux luthiers. Ils sont présentés dans la partie atelier où chacun peut s’essayer à la création de musique électro.
Il indique : « Je serais fier si un visiteur de l’exposition après être venu, se plonge dans cet univers pour tenter lui aussi de créer son instrument. »
Dans l’espace atelier à l’étage, vous pourrez découvrir par vous même et tester, guidé par des spécialistes :
Le synthétiseur Moog, la boîte à rythmes Roland TR 808, le vocodeur, et un séquenceur particulier qui vous permettra de jouer via de la téléphonie mobiles
Profitez de cette visite pour découvrir au bout de la rue Récamier, le square Roger Stéphane anciennement square Récamier. Cette rue se termine par un square romantique en terrasses, installé entre deux immeubles. Il a été inauguré en 1933 près de l’ancien couvent de l’Abbaye-aux-Bois où Mme Récamier s’était retirée.