Du 21 avril au 7 mai 2016, l’équipe de Chalk, accroche ses planches à la galerie L’Oeil ouvert, rue François Miron, Paris 4e, afin d’y présenter leurs créations graphiques le Chalk Custom board Project avec leur partenaire artisan fabricant de planches sur mesure ZBAM. En 2015, celui-ci introduisait entre les couches de bois de ses planches un éclairage LED.
Les planches qui habillent les murs de la galerie sont davantage faites pour s’intégrer dans une décoration intérieure branchée, voire vintage. Ces boards, ces planches créatives de skate n’ont pas encore chaussé leurs roues et ne les chausseront sans doute jamais.
démonstration de Mata7ik lors du vernissage, le 21 avril 2016
Elles ont été habillées par de vrais passionnés qui viennent d’horizons divers. Mais, les racines de l’équipe sont à Bruxelles où elle est née. « Avoir ou ne pas avoir une formation artistique n’est pas un critère pour rejoindre le groupe » souligne Mata7ik, initiateur de cette démarche. Il avoue une passion pour les planches de skate et de surf depuis sa plus tendre enfance. Ses planches faites à la main ont une allure spécifique, une signature Mata7ik «Feathers Walrus», «Lazercut Dudesse», «Lazercut Dude», «Rode flowhaaze», «Swing», «Pizzaiolo», «Congo Bird». «Nous partageons des expériences, des projets», comme «Zwarte Rose» réalisé avec Awa. Le français Awa (Aurélien Wikart dit) est aussi tatoueur et artiste de rue. Il a accroché son triptyque « Mise en jambes » ainsi que «Madone», et nous offre un clin d’œil à ses amis belges avec son «Manekken Peace».
« Mise en jambes » d’Awa
Les profils sont variés. Sam Marquet est un autodidacte étudiant en arts plastiques, il décore des planches chinées dans les brocantes. Ils sont jeunes comme, Maxim Halot, 19 ans qui présente son « Falcon ».
Diko (Alex de Henau dit) est un artiste street art qui a accroché ici «Le tagueur des abysses» et«Lost Cells».
Lost Cells de Diko
Le tagueur des abysses de Diko
Certains sont webdesigners comme Baptiste Marck «Freeride Racoon» ou Colorfield (Christophe) «Gelstalt 1».
Lorsqu’il ne reste plus que l’arête de la planche Fishbone in Paris de Bart Rampelberg…
D’autres ont créé des activités autour du skate comme Bart Rampelberg qui affiche 28 ans de pratique et de nombreuses blessures qui l’ont obligé à descendre de sa planche. Alors, il a mis sur pied Byrrrh and Skate. Il est l’âme de ce projet tourné vers les plus jeunes, passionnés comme lui de skate, qu’il initie. Sous ses doigts les planches deviennent des supports de créations en 3D ou comme cette arête de poisson: «Fishbone in Paris».
Démonstration de Bart Rampelberg le 21 avril 2016 à la galerie l’Oeil ouvert
Des créatifs inventifs
Teratoiid est une maison graphique, un laboratoire d’expérimentation qui réalise également des T-shirt alternatifs et utilise la linogravure pour ses planches «Drunkoiid», «Veganoiid», «Raelloid». Gregory Decorte présente «Ocelot» avec l’artiste belge Zoola Moofoo (Christophe Nasaridis dit) auteur de «Lady Bug», «Jamaican Diamond» ils ont créé leur propre atelier de sérigraphie.
Quant à Nora Juncker, elle est la première femme à avoir rejoint le groupe. Elle présente entre autres «La Licorne/ Unicorn».
La Licorne de Nora Juncker
Ils ont chacun leur technique. Ils dessinent aux marqueurs notamment Posca à base d’eau sans solvant et inodore, au stylo, à l’aérosol. Ils utilisent la sérigraphie, la linogravure, la découpe laser du bois, la peinture acrylique.
« Bien plus qu’un collectif artistique dédié à la customisation de boards (skateboard, longboard, surfboard, snowboard), Chalk Custom Board Project invite de nombreux artistes provenant d’horizons artistiques très variés, comme la peinture, le dessin, le graffiti, la gravure, la linogravure, la marquetterie et bien plus encore à découvrir leur monde. »
