Entrée du Musée
Mars 2016. Le Musée du Barreau de Paris est installé dans une demeure du XVIIe siècle qui est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.
L’ancien hôtel de La Porte 25 rue du jour (Paris Ier) est derrière Saint-Eustache, à quelques pas de la nouvelle Canopée des Halles.
Restauré dans les années quatre-vingt, son ancien escalier en pierre vous conduira au sous-sol dans des salles voutées où les voix résonnent les jours de fermeture, comme vous pourrez l’entendre dans l’interview.
Vous remonterez le temps, découvrirez les rouages de la justice d’Ancien Régime; entrerez dans les détails de célèbres procès comme ceux de Louis XVI et de Marie-Antoinette pour la période révolutionnaire ou plus tard ceux de Cambronne, de Madame Caillaux ou encore de Villain l’assassin de Jaurès, de Zola pour J’accuse, grâce aux notes des avocats, aux documents, aux gravures, aux tableaux, mais aussi à des objets comme la clé du cachot de Marie-Antoinette… Ou le jeu de l’oie de l’affaire Dreyfus.
Jeu de l’oie de l’Affaire Dreyfus
Les collections s’enrichissent par achats mais aussi par les dons que font les avocats et les familles. Ainsi, l’épouse de l’artiste Pierre de Belay a offert à l’Ordre des avocats de Paris une série de près de 300 dessins, gouaches, peintures qu’il avait réalisée en suivant le procès de Stavisky.
Maître Emmanuel Pierrat veille depuis quatre ans sur les destinées du Musée du Barreau de Paris. Il a dressé pour nous un bilan du travail accompli afin de faire mieux connaître l’univers complexe des avocats et le fonctionnement nébuleux de notre justice pour les néophytes.
Marie Besnard : « arsenic et vieilles dentelles », dans Les grands procès de l’Histoire. (Musée du Barreau)
Il nous a indiqué qu’à partir du 2 avril 2016, le musée va ouvrir tous les week-ends et jours fériés de 10h à 18h, à l’exception bien sur du 1er mai (plein tarif 12 euros tarif réduit 6 euros).
Vous pourrez ainsi découvrir l’exposition qui accompagne l’ouvrage d’Emmanuel Pierrat Les grands procès de l’Histoire (Editions de La Martinière). Il réunit informations et documents sur dix-huit affaires célèbres et vient de se voir décerner le prix du Livre du Patrimoine du comité Malraux, lors de la Nuit du Livre qui s’est déroulée le 21 mars dernier.
Dans la partie consacrée aux expositions temporaires, des vitrines présentent donc certains de ces procès. Elles resteront en place jusqu’en juillet 2016.
Edgar Demange l’avocat de Dreyfus écoute impassible Emmanuel Pierrat. Que peut-il bien penser ?
Avocat, écrivain et conservateur, le directeur de ce musée unit ici ses passions et conduit une politique d’acquisitions dynamiques tournée vers le grand public mais aussi les professionnels de la justice, avec des dossiers d’affaires très complets.
Les Auditions du musée du Barreau
Pascale Robert-Diard du Monde
Rencontres et débats sont proposés autour d’ouvrages qui viennent de paraître. Mais ici on parle d’Auditions. On discute d’affaires, de loi et de justice, avec comme il se doit un contradicteur. Chacun peut ainsi repartir en tirant ses propres conclusions. Les Nautes de Paris étaient présents en février pour un débat sur le travail du chroniqueur judiciaire autour de l’affaire Agnelet et de l’ouvrage « La déposition » de Pascale Robert-Diard du Monde. Prochaine Audition, le 12 avril pour le « Procès de Jeanne d’Arc » de l’avocat Jacques Tremolet de Villers en présence de Philippe Bilger, magistrat honoraire.
Pour tous renseignements et inscriptions : musee@avocatparis.org
Production : Les Nautes de Paris
Ecoutons Emmanuel Pierrat
