Les galeries, librairies et musées aiment le jeudi et invitent leurs habitués pour des moments de rencontres qu’il n faut pas manquer avec des artistes, des écrivains, des conservateurs passionnés.
Le photographe André Perlstein
Le jeudi 2 avril, dès 18h, métro Saint-Paul, la galerie L’œil ouvert, nous invitait à une rencontre avec le photographe André Perlstein.
Dans les années 70, avant l’informatique et les appareils numériques, son Leica a saisi des instants privilégiés et nous offre des images d’une définition qui témoigne de son grand professionnalisme.
Cet artiste passionné et attachant nous a raconté la petite histoire de chacune des photos que l’on peut découvrir jusqu’au 12 avril.
Raymond Boulhares de l’hôtel de Lauzun
Nous avons ensuite rejoint à pied, pour 19h, deux auteurs à la librairie Henri IV (métro Sully Morland), 15 boulevard Henri IV en face de la Garde républicaine. Le maître des lieux le libraire David Cazals et son équipe dynamique avaient invité Marc Soleranski et Raymond Boulhares, les auteurs d’un superbe ouvrage sur l’Hôtel de Lauzun, dans l’île Saint-Louis (éd. Artelia). Le duc de Lauzun au XVIIe siècle, lui a laissé son nom malgré un court séjour de trois ans. Parmi ses locataires, on peut citer le poète Charles Baudelaire… Et plus près de nous Raymond Boulhares, le gardien des lieux. Son père employé de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris,nommé en 1970, gardien de l’hôtel, y a emménagé avec sa famille. Son fils n’avait alors que 10 ans et devait lui succéder en 1998. En 2012, l’arrivée de l’Institut d’études avancées (IEA), l’a fait déménager. Il conserve cpendant une loge au 17 quai d’Anjou et veille toujours d’un œil attentif sur ce bijou de l’île Saint-Louis.
Les mannequins d’artistes au musée Bourdelle
L’heure avançant, nous n’avons pas pu passer par la librairie Picard et Epona, près de Saint-Sulpice, où était présenté, le livre de Nicolas Chaudun : « Le brasier. Le Louvre incendié par la Commune » (Actes Sud).
On nous avez fixé un rendez-vous pour une visite privée de «Mannequin d’artiste, mannequin fétiche » au Musée Bourdelle (métro Falguière) qui vient de rouvrir après 8 mois de travaux.
De la Renaissance jusqu’au XXe siècle, dans une scénographie théâtralisée nous avons découvert non pas un mais plusieurs mannequins mettant en évidence leur relation privilégiée avec leur artiste, entre utile et fantasme. Sculptures en cire ou en porcelaine, figures en bois articulées, poupées de plus en plus sophistiquées, elles ont été des modèles immobiles, passifs et des partenaires dociles totalement impliquées comme la poupée fétiche d’Oscar Kokoschka. Photos, dessins, mises en situation, nous font pénétrer le secret des ateliers, face à des mannequins qui au fil du temps sont passés de l’atelier à la vitrine.
Comme les photos d’ambiance de l’exposition n’étaient pas autorisées, nous ne vous proposons que quelques vues du musée, sous ses nouveaux éclairages après travaux et restauration.
Photos : Dominique Germond