« Le tatouage n’obéit pas à la mode… c’est une forme de partage… Cette exposition audacieuse car internationale devrait conforter chacun dans son art…Tous les continents actifs sont représentés, » précise Anne, l’un des commissaires de l’exposition présentée, jusqu’en octobre 2015, au musée du quai Branly. Julien (photo ci-dessus avec Anne), l’autre commissaire, souligne « il n’y a pas de conservation sur le sujet. Réunir tous ces éléments, là résidait la vraie difficulté… » Ils animent la revue trimestrielle HEY ! et la troupe HEY ! la Cie.
Consultant artistique, le tatoueur des stars Tin-Tin a validé les empreintes moulées sur modèle vivant. Treize tatouages créés sur moulage en silicone de corps humains présentent ainsi des « extraits de corps ». Des projets de tatouages peints sur toiles ont été, également, préparés pour l’exposition. Aux journalistes qui voulaient en savoir plus sur sa manière de travailler Il a répondu : « Nous ne parlons technique qu’entre tatoueurs… »
Cet art réécrit aujourd’hui la relation au corps
Il transcrit, interprète, des motivations individuelles tout en créant des liens excentriques entre imaginaire et réalité. Cette manifestation a mobilisé les acteurs qui transforment chaque corps en œuvre d’art. Plus de deux années ont été nécessaires pour réunir toute cette documentation, 300 objets : outils, photos, vidéo, affiches et même des morceaux de peaux tatoués… complétés par les témoignages individuels de trente tatoueurs contemporains.
Le mot tatau vient du polynésien ; l’équipage du Capitaine britannique James Cook qui explora le Pacifique Sud et la Polynésie au XVIIIe siècle l’a ainsi rapporté en Europe où le mot est devenu tattoo puis tatouage.
La première machine à tatouer a été inventée en 1891 par l’Américain Samuel O’Reilly.
Photos : Dominique Germond.
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Le corps tatoué est un livre ouvert, une peinture de l’esprit.