Beaux-Arts

Olivier Jobard présente sa famille Afghane au Pavillon Comtesse de Caen

Le prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des beaux-arts a été créé en 2007 pour accompagner la création de la section photographie en 2006.

Mise en scène d’Eric Karsenty et Olivier Jobard pour raconter la relation particulière qui s’est établie entre les frères et soeurs venus d’Afghanistan et les enfants du photographe.

Le lauréat du prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des beaux-arts 2022, Olivier Jobard présente « Notre famille afghane, souvenir d’une vie envolée ».

Une exposition qui se lit comme un livre de photographies.

Une exposition à découvrir, du 10 octobre au 24 novembre 2024, au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts (Palais de l’Institut de France, Paris). Le photographe l’a préparée avec le correspondant de la section de photographie de l’Académie des beaux-arts Eric Karsenty, commissaire de l’exposition.

L’arrivée en France de la fratrie 2021
La rencontre des deux familles

Les épisodes datés de l’aventure partagée avec une famille Afghane dans l’expérience d’une nouvelle vie en France s’exposent sur les murs du pavillon; véritable livre ouvert en toute intimité sur « une famille révélée« .

Tout a commencé en 2010

L’histoire commence avec Ghorban rencontré en 2010, à Paris.

Formé à l’école Louis Lumière, Olivier Jobard a été membre de Sipa Press avant de rejoindre MYOP qui réunit des photographes engagés, passionnés. A Sangatte en 2000, il a rencontré des exilés fuyant des guerres qu’il avait suivies comme photojournaliste. Il a ainsi choisi de documenter les questions migratoires, ce qui l’a mené sur la route des clandestins, au Cameroun, en Tunisie, en Afghanistan.

Vous retrouverez cette photo de Mehra en couverture du hors-série photographie de la Revue des Deux Mondes (septembre 2024).

Dès 1999, l’Afghanistan en mutation a tout particulièrement retenu son attention. En 2010 en France, il a rencontré Ghorban, un jeune Afghan de 13 ans qui venait de parcourir 7000 km en clandestin. Il a suivi son parcours d’intégration en France avec Claire Billet sa femme qui réalisera un film présenté dans l’exposition. Il deviendra leur filleul républicain.

Le village de Ghorban cultivait le pavot « L’héroïne afghane a inondé l’Occident durant vingt ans« . Les talibans en ont interdit la culture rendant la terre à la culture des pommes de terre.
Aujourd’hui le village cultive les pommes de terre, se nourrit et en vend aux villages voisins.

dix ans plus tard, Ghorban voulait retrouver les siens. Ils feront ensemble le voyage jusqu’à Sang-e Zard. Moment d’émotion intense pour les retrouvailles.

Mais à l’été 2021, les talibans ont pris le pouvoir, face au risque de guerre civile Ghorban a voulu sortir les siens d’Afghanistan. Ce qui a pu se faire pour ses frères et sœurs dans le tumulte de l’aéroport de Kaboul.

L’exposition nous fait parcourir un album qui raconte l’histoire d’une famille

Le photographe nous présente chaque jeune ici Sohrab l’aîné.

En France Sima, Aziza, Mehrab et Sohrab ont été hébergés dans un camping « loué en urgence par l’État » à Piriac sur-Mer. La famille du photographe au complet, avec les petits derniers Léon 3 ans et Elias 4 ans, les rejoignait.

Sima (19 ans) est douée pour la couture. Pour son contrat en alternance, elle est venue vivre avec la famille du photographe.

Olivier Jobard photographe et narrateur de cette aventure les a suivis à chaque étape. Il a reconstitué l’album de famille qu’ils n’ont pas pu emporter. Il nous le présente ici avec ses commentaires.

Retour du photographe en Afghanistan sur les traces de la famille

Band-e-Amir, une ville touristique fréquentée par les talibans, sur la route de Bamiyan

 Il est retourné en Afghanistan en 2023, les combats ne bloquaient plus les routes.

« Les parents adorés » Masouma et Khadem restés en Afghanistan.

Il a redécouvert un pays qu’il connaissait et en a rapporté un portrait des parents, de la mère Masouma en contact avec ses enfants jour après jour par le téléphone. Il a aussi réalisé le portrait et le parcours de chacun des frères et sœurs afin que l’album soit complet.

Mehrab était amoureux d’une étudiante contre la volonté de la famille. Olivier Jobard tentera une opération séduction auprès du frère.

Sans oublier des portraits de jeunes Afghans.

La jeunesse en Afghanistan en 2023 : « D’une clandestinité à l’autre »

Le livre a été édité par les éditions de Juillet (format 21X29,4 cm, Prix 45€)

L’exposition est ouverte du mardi au dimanche de 11h à 18h, entrée gratuite et libre, jusqu’au 24 novembre 2024.

Elle s’inscrit dans la 13e édition du festival PhotoSaintGermain, du 30 octobre au 23 novembre 2024.

Pour en savoir plus sur le prix de photographie créé à l’initiative de Marc Ladreit de Lacharrière, vous serez peut-être intéressé par l’article publié pour les 15 ans du prix racontés dans le livre Regard.

Il nous rappelle le travail des différents lauréats de 2007 à 2022..

« Regard », 15 ans de prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière-Académie des beaux-arts.

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