Beaux-Arts

Les Rencontres de Montmartre, ateliers ouverts en Juin 2024

Vue au village Saint Paul, des cabanes pour les oiseaux. toile de Gregory Hodge

Du 21 au 23 juin 2024, La Cité internationale des arts, la fondation Art Explora et l’Académie des beaux-arts proposaient des journées de rencontres avec des artistes en résidence à Montmartre.

Depuis 1965, l’Académie des beaux-arts est membre fondateur de la Cité internationale des arts qui accueille en résidence des artistes du monde entier.

Chaque année, une communauté de 352 artistes de toutes disciplines se constitue et se renouvelle.

En 2021, afin de renforcer ses liens avec la Cité, L’Académie proposait trois programmes de résidence : Arts visuels, Chorégraphie, Architecture & paysage.

Ils sont choisis et accompagnés par les Académiciens sur les deux sites de la Cité des arts, à Montmartre, rue de l’Abreuvoir (Paris 18e) et au Marais, rue de l’Hôtel de Ville (Paris 4e).

Chaque année, l’Académie choisit une dizaine d’artistes pour une période de 5 à 10 mois afin de leur permettre de développer leur travail, à Paris.

Visite à Montmartre
de quelques ateliers ouverts

Gregory Hodge dans son atelier.

A notre arrivée sur le site, nous avons été attirés par l’atelier de l’Australien Gregory Hodge.

Il a déjà bénéficié d’une résidence en 2020 à la Cité des arts durant laquelle, il avait fait des recherches à la manufacture des Gobelins et sur les peintures des Nabis de Pierre Bonnard, d’Edouard Vuillard au musée d’Orsay.

Entre concret et abstrait, il unit les genres.

Ces tableaux offrent un aspect qui étonne et fait penser à de la tapisserie. Il travaille à la brosse, avec une griffe, utilise des couleurs transparentes. Le lieu l’a inspiré ainsi que certaines balades dans Paris.

Direction le bâtiment C

Blake Daniels, un Américain à Paris
En reprenant ses dessins, il trouve une nouvelle inspiration.

Trois des quatre artistes en résidence en arts plastiques du programme « Académie des beaux-arts – Cité internationale des arts » à Montmartre, Blake Daniels, Pauline Debrichy et Pablo Méndez étaient à rencontrer.

Ils présentaient à cette occasion leurs travaux réalisés au cours de leur résidence. 

Blake Daniels vit et travaille à Brooklyn et Johannesburg. A Paris, il peint de grandes toiles à partir de dessins, de souvenirs, de modèles retrouvés.
Il aime les grandes dimensions car son corps est lui-même dans ces formats qui lui offrent une grande liberté.


En reprenant ses dessins, car il dessine sans cesse, il trouve de nouvelles sources d’inspirations ; un détail, un personnage associé à une couleur va venir compléter une des œuvres qui n’est pas encore achevée.


Il ne travaille jamais à partir de photos. Ses amis sont sur ses tableaux. Il retrouve leurs traits par le dessin et ses sentiments génèrent les couleurs. « Le plus important est de trouver les bonnes couleurs. »

Avec ce dessin, Blake Daniels a trouvé une idée pour la toile sur laquelle il travaille.

Il fait aussi des petites toiles pour faire plaisir à ceux qui veulent posséder une de ses peintures.

Dessins à partir de ses photos qui seront à retrouver sur son installation.

Pauline Debrichy vit et travaille entre Vienne (Autriche) et la Belgique.

Elle a étudié la sculpture et l’architecture puis les beaux-arts à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers et de Vienne.

Elle aime les installations, le noir et blanc ; scrute les jeux de lumière naturelle, la transparence, les reflets. L’installation rend compte d’un ensemble de photos sur ces effets.

A partir de dessins, de croquis, elle préparer une installation, sur une structure en bois ; en cours lors de notre passage.

En parallèle, elle a commencé des recherches sur l’urbanité parisienne et parcourt la ville à vélo pour un travail public qui succèdera à la résidence.

Pauline Debrichy, la plasticienne peaufine son travail.
Pablo Méndez, un artiste botaniste devant ses images ayant une vie durable limitée.

Pablo Méndez entre l’Argentine, la France et le Brésil, s’intéresse aux espèces en voie d’extinction. Il cherche des liens entre l’humain et le végétal, distille pour attirer dans son atelier artistique : « Lumière ultraviolette et arômes de vanille ».
L’artiste nous a présenté l’orchidée des marais, des dessins, de la peinture, des documents réunis au cours de ses recherches au Museum national d’Histoire naturelle et d’autres à approfondir auprès de la bibliothèque de l’Institut de France. Des documents d’archives, « des images avec une vie durable limité », des enregistrements sont présentés et un projet d’ouvrage se prépare. Nous avons testé, la potion aux senteurs de vanille qui imite le nectar de cette Dancing Lady qui attire les pollinisateurs.

L’Epipactis Palustris, des documents d’archives réunis, en vue d’une publication

Avec la société d’ami.es de l’Epipactis palustris. Il met « en place des programmes pour comprendre sa vie en lien avec les insectes, le vent, la pluie, les chaux, les champignons, le soleil, l’ombre, les couleurs, le magnétisme, afin de garantir la survie de cette précieuse orchidée. »

Détour par la scène pour finir notre visite avec Mira Mann et Paula Pau

Mira Mann et Paula Pau

Paula Pau proposait une performance dansée, « Nine Tails » accompagnée par Mira Mann.

La danseuse Malaisienne Paula Pau, basée à Düsseldorf nous contait quelques récits liés à son histoire.

Résidences de l’Académie des beaux-arts

L’Académie développe sans cesse son offre de résidences pour les artistes.

La Bibliothèque et la Villa Marmottan (Boulogne-Billancourt) dirigées par Adrien Goetz accueillent chaque année trois artistes et deux chercheurs.  Trois résidences sont proposées pour 2024-2025, une pour la composition musicale et les deux autres pouvant accueillir à tour de rôle toutes les disciplines artistiques de l’Académie des beaux-arts. Un programme Architecture-Paysage-Design complète cette offre.

A la Villa Dufraine (Chars) Jean-Michel Othoniel directeur depuis 2021 a choisi d’accueillir chaque année un collectif composé d’une dizaine d’artistes ou plus et d’un commissaire autour d’un projet d’exposition. Nous devrions bientôt découvrir le travail du second collectif.

Une nouvelle résidence se met en place à la villa et aux jardins Ephrussi de Rothschild (Saint-Jean-Cap-Ferrat), dirigée par Murielle Mayette-Holtz. 

L’Académie est également très impliquée dans ses partenariats institutionnels de longue date, la Villa Médicis (Rome), la Casa Velazques (Madrid), le Château de Lourmarin.

Vous pouvez redécouvrir les ateliers visités l’an passé, à Montmartre (texte et vidéo).

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