Balades ludiques Île de France

Le Domaine de Sceaux est en Roues libres, à découvrir à l’Orangerie

La commissaire Céline Barbin, responsable des collections et des expositions du musée du Domaine de Sceaux.

Vous aimez le vélo, vous le pratiquez, mais connaissez vous son Histoire?

Alors enfourchez votre bicyclette et direction le Domaine de Sceaux.

Du 21 juin au 31 décembre 2024, l’histoire du vélo se raconte, à l’Orangerie du Domaine de Sceaux.

L’exposition en Roues libres a été peaufinée par Céline Barbin commissaire de l’exposition actuellement présentée et conservatrice du patrimoine au musée du Domaine départementale de Sceaux.

De nombreuses visites guidées seront proposées, les jeudis à 15h (sauf le 15 août)

Une équipe de passionnés l’assiste, tous très motivés : Damien Couget et Fanny Brière, assistants d’exposition ainsi que de Cloé Aknin chargées des expositions au musée ; sans oublier les scénographes et graphistes mais aussi de nombreux prêteurs institutionnels,notamment l’INPI pour les brevets, et des privés.

L’exposition réserve bien des surprises.

Fervent de l’histoire de l’automobile et des cycles, l’ancien pionnier de l’aviation Robert Grandseigne (1885-1961) qui a volé sur Paris en 1911, a travaillé avec Louis Blériot et Adolphe Clément-Bayard. C’était un grand collectionneur.

Ses cycles, il les avait réunis afin de les présenter. Ainsi le collectionneur présenta sa collection aux étapes du Tour de France en 1936. En 1964, sa veuve donnait 25 cycles au musée du Domaine départemental de Sceaux. Ils ont été restaurés pour l’exposition.

Ainsi que le soulignera la commissaire, Le vélocipède à vapeur de Louis-Guillaume Perraux, exemplaire unique au monde, est en quelque sorte « La Joconde » de la collection. Il est considéré comme la première moto de l’histoire. Il a connu de nombreux brevets et additions successives. Le premier brevet date de 1868, un dépôt fait pour quinze ans. Dès 1871, il le protégera à l’étranger. Vous retrouverez tous les détails dans l’ouvrage qui accompagne l’exposition.

Vélocipède à vapeur ou vélocipède à grande vitesse, 1871, Musée du Domaine départementale de Sceaux, ancienne collection Robert Grandseigne ; photo : Thierry Ollivier

Le parcours retrace les évolutions successives.

Tout commence avec la Draisienne vers 1818. Le fabricant français est anonyme. Mais on sait qu’elle a tiré son nom du baron Karl Drais qui en a déposé le brevet en 1817. Celle qui est présentée ici a une selle en cuir. Elle est composée de pièces de bois avec un assemblage métal.

La Draisienne, ancienne collection Robert Grandseigne, musée du Domaine départemental de Sceaux

Nous allons d’innovation en innovation avec la recherche de la vitesse et l’augmentation du volume de la roue, c’est la période du grand bi qui connu plusieurs versions :

Le grand bi était surnommé « penny forthing »par les Anglais : penny pour la grande roue et forthing pour la petite roue. Cycles Clément vers 1880.

Dans les années 1860, l’invention de la pédale reviendrait à la famille de serruriers parisiens Michaux. Ils seront les premiers à mettre une pédale sur une draisienne.

Vous découvrirez un superbe vélocipède qui a retrouvé sa couleur jaune lors de sa restauration. Son fabriquant français, vers 1868, est anonyme, le voici présenté par la commissaire.

Cerclage métallique des roues, jantes, rayons et poignées en bois ; pédales en bronze et poignées en bois, cable de frein métallique et selle en cuir. Musée du Domaine départemental de Sceaux ; ancienne collection Robert Grandseigne.

Le vélo a trouvé ses missions durant la première guerre mondiale, approvisionnement, courrier, informations, outil de liaison par excellence en cette période de pénurie d’essence. Un modèle particulier a été développé pour cette mission.

Le vélo pliable du capitaine Gérard est présenté ici :

Ce modèle appartient à la collection du musée national de la voiture, château de Compiègne.

Cette nouvelle activité de Loisirs a séduit les femmes. Elles ont adapté leur tenue comme nous pouvons le voir ici avec dans le décor le portrait de Blanche d’Antigny par Henri de l’Etang, vers 1870. Différents modèles ont été mis au point comme le tricycle jugé plus stable, des vélocipèdes pouvant se conduire en robe, des modèles pour monter en amazone.

Les enfants avaient eux aussi le cycle de leur époque (prêts des musées de Poissy et de Compiègne).

Modèles pour les enfant comme la Draisienne (musée de Compiègne).
Course Paris-Roubaix. François Faber (1887-1915), coureur cycliste luxembourgeois, au départ. Paris, mars 1910. (Photo agence Roger-Violet)

Le sport est bien sûr omniprésent.

Le département accueille plusieurs épreuves à l’occasion des jeux olympiques et paralympiques, dont le cyclise sur route.

Le Tour de France est sur sa route avec des champions comme François Faber vainqueur du Tour en 1909.

Pour terminer l’évocation de cette exposition que tous les accros de la petite reine prendront un grand plaisir à découvrir, voici la sextuplette. Elle a été mise au point afin de permettre l’entraînement d’un cycliste qui la suit et gagne en vitesse, aspiré par l’énergie développée par le groupe de pédaleurs.

La sextuplette, 1894-1898, musée du Domaine de Sceaux, ancienne collection Robert Grandseigne
Des usines prestigieuses du département comme Alcyon soutenaient les champions, ici François Faber surnommé le Géant de la route.

Rappelons que le département a eu de nombreuses usines de marques prestigieuses comme le souligne le président du département des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi :

 » Griffon, Alcyon, Hurtu, Clément, De Dion-Bouton… Ces grandes entreprises attiraient et soutenaient les champions des premières compétitions importantes, notamment les pionniers du Tour de France.

Les noms de Louis Trousselier, René Pottier ou François Faber sont inscrits au panthéon du sport altoséquanais et français. « 

Vous suivrez, pas à pas, l’évolution de la technique.

Vous découvrirez aussi l’arrivée des pneumatiques démontables avec Michelin et sa célèbre course aux clous, le Maillot Jaune, ainsi que des jeux et des produits dérivés, notamment de la vaisselle en porcelaine, une série humoristique.

Une large programmation culturelle est mise en place autour de l’exposition, durant tout l’été.

Pour commencer un week-end festif et culturel est proposé du 28 au 30 juin 2024 : des visites privilégiées, des ateliers techniques, du vélo acrobatique, une conférence sur le vélocipède à vapeur, du ciné cyclisme, de la sérigraphie, un essai de vélos anciens, un spectacle déambulation (tarif selon les activités).

Visites tous les jours sauf le lundi ; 14h-18h30 (15 septembre-31 octobre) et 13h-17h (1er novembre-14 janvier). Prix 5 euros/4 euros/0 euros

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